Rarement le cimetière des Neuf-Collines aura accueilli une cérémonie aussi émouvante et solennelle que celle de ce 16 juin 2010 devant le cercueil de Cyprien Pilliol (photo Nicolas Vallauri/La Provence).
Cyprien Pilliol, le premier maire d’Arles après la Libération de 1945, décédé le 11 juin dernier à l’âge de 95 ans, joua un rôle clé au lendemain de la seconde guerre mondiale. Ce militant communiste, résistant de la première heure, a été élu maire d’Arles en 1945. Mandat qu’il exerça jusqu’en 1947. Son nom est associé aussi bien aux combats de la Résistance qu’à la reconstruction d’Arles au lendemain de la Libération quand tout était à réorganiser dans le sillage de l’action du général de Gaulle.
Lors de la cérémonie au cimetière des Neuf-Collines ce 16 juin, le maire d’Arles, Hervé Schiavetti, a salué le camarade, l’élu courageux et déterminé et le combattant laïque inlassable qui a toujours mis l’enseignement et l’éducation en tête de toute son action politique. Au côté d’Hervé Schiavetti, les associations d’anciens combattants, les militants de l’école laïque, les élus qui ont côtoyé Cyprien Pilliol, les militants du parti communiste français, ont tous prononcé un hommage vibrant et salué un homme discret et bon qui n’a jamais transigé sur les valeurs humanistes et les principes énoncés par le programme du Conseil national de la Résistance en 1944.
David Grzyb, adjoint au maire d’Arles, a transmis l’émotion de Michel Vauzelle député d’Arles et président du Conseil régional, devant la stature de l’homme qui vient de nous quitter.
Au cimetière, les anciens combattants, les militants, les amis et la famille, et de nombreux Arlésiens anonymes, se sont retrouvés pour un dernier hommage silencieux à un grand ami de la ville d’Arles.