En raison de calculs sans ambition, le Pays d’Arles risque de manquer son rendez-vous avec l’Histoire alors que nous avons entre les mains une chance unique de transformer le Pays d’Arles en une vraie intercommunalité.

Rêvé par Frédéric Mistral, le Pays d’Arles est une entité fondée sur une culture commune mais aussi sur l’histoire et une géographie humaine. C’est un bassin de vie animé par la même logique économique, traversé par les mêmes enjeux environnementaux. 33 communes sur un territoire qui recoupe le périmètre de la Chambre de commerce et d’industrie, qui compte 150 000 habitants et possède un hôpital, une université, un tribunal. Cette logique est partagée par des Républicains de gauche et de droite, par les chefs d’entreprises parce que le Pays d’Arles est une réalité qui s’impose naturellement.

Pourtant, l’Etat propose de découper le Pays d’Arles en deux intercommunalités artificielles et sous dimensionnées que les Alpilles séparent comme une chaîne infranchissable, contre toute logique territoriale, à l’encontre de toute stratégie de développement !

Pourquoi? Pour calquer l’intercommunalité autour de Chateaurenard sur un découpage électoral, la XVe circonscription des Bouches-du-Rhône. En obéissant à ces intérêts particuliers, le gouvernement tourne le dos à l’esprit et à la lettre de sa propre réforme dont l’objectif annoncé est de simplifier, de regrouper, d’unir.

Ce projet menace l’avenir du Pays d’Arles. Au-delà des convictions politiques de chacun, j’en appelle à chaque maire, à chaque élu, à chaque citoyen pour qu’il exprime notre volonté de construire ensemble une communauté de destins aux dimensions du Pays d’Arles.

Hervé Schiavetti

Maire d’Arles, vice-président du Conseil général des Bouches-du-Rhône