10 août 2011.
L’aventure, commencée en avril 2011, de la résurrection de l’épave romaine « Arles-Rhône 3 », découverte dans le Rhône, continue. La presse et quelques visiteurs étaient invités ce 10 août au matin à assister au « relevage » d’un troisième tronçon de la coque du chaland. Le troisième puisque le premier a été sorti de l’eau le 12 juillet et le deuxième le 1er août, explique Sabrina Marlier, responsable des fouilles.
Une opération délicate et spectaculaire tant il est nécessaire de protéger l’épave de 2000 ans au moment de l’extraction de sa gangue de limon et de déchets de toutes sortes ; d’assurer la sécurité des scaphandriers et des archéologues à la manoeuvre, tout en permettant aux Arlésiens et aux autres visiteurs de suivre depuis le quai de Trinquetaille la progression du chantier.
Archéologues, plongeurs, techniciens du bâtiment, grutiers, c’est une équipe plurisdiciplinaire d’une vingtaine de personnes qui est au travail pour sortir en finesse le chaland, découpé sous l’eau en dix morceaux.
« Pièce après pièce, nous perfectionnons la technique afin de gagner du temps » précise David Djaoui, un autre archéologue du musée départemental de l’Arles antique associé au chantier. Six mètres de l’embarcation (la barque mesure 30 mètres) ont déjà quitté le lit du Rhône et vont rejoindre Grenoble où un laboratoire du CEA s’occupe de leur conservation.