« Les spectacles ont été de grandes qualités dans l’arène, ceux proposés par le comité de la feria ont été excellents » expliquait hier le maire d’Arles Hervé Schiavetti lors de la conférence de presse du bilan de la feria de Pâques 2013. Un constat repris par le directeur des arènes Luc Jalabert : « au regard des efforts, c’est une très belle feria gâchée par le temps ».
Près de 30.000 personnes sont venues assister aux corridas, malgré les deux novilladas annulées. Et la course camarguaise a réussi son baptême en accueillant, en nombre, les amoureux de la bouvine.
Par ailleurs, pour la première fois en France, Canal+ Espagne a posé ses caméras dans la place arlésienne, une aubaine : « Nous avons là une ouverture sur l’Espagne, grâce à la télévision. La ville d’Arles va rayonner. 20 heures d’antenne c’est une belle vitrine dont on ne mesure pas encore les retombées » estime Luc Jalabert.
Grâce à la mobilisation des forces de l’ordre, gendarmerie, police et CRS, secondées pour la première fois par la police municipale, la fête n’a connu aucune ombre sur le tableau de la sécurité. Pas d’accident ou d’incident, seulement quelques contrôles d’alcoolémie positifs sur les 6500 opérés durant les quatre jours. 180 agents municipaux ont également été mobilisés durant cette feria de Pâques.
Puisque les arènes portatives n’ont pas désempli et que la course camarguaise enregistre un joli succès, la Ville et la direction des arènes réfléchissent aux différentes pistes pour diversifier l’offre taurine durant les ferias. Car la question se pose comme le souligne le maire : « dans toutes les villes taurines de France, la tendance est générale, il y a une baisse de la fréquentation. Il y a beaucoup de gens qui viennent en dehors de la corrida. Nous avons déjà beaucoup de propositions, comme les nombreuses expositions qui n’existaient pas, il y a encore quelques années…. Il faut que l’on réfléchisse aussi à trouver un système pour que les spectateurs puissent bénéficier d’une entrée dans les monuments et musées de la ville ». Une idée qui pourrait aussi participer à l’activité économique des hôteliers et restaurateurs.
Cela dit, l’an prochain, les choses pourraient être différentes puisque Pâques tombe le 20 avril, synonyme, peut-être, de soleil et de chaleur.