Un report du projet de contournement autoroutier d’Arles est “impensable” et serait “inacceptable” ont affirmé avec force les élus réunis samedi autour du maire Hervé Schiavetti et du député et président de Région Michel Vauzelle.
Les élus tenaient une conférence de presse samedi matin alors que des informations publiées ces derniers jours laissent entendre que le rapport de la Commission «Mobilité 21» pourrait ne pas classer le contournement d’Arles parmi les projets prioritaires inscrits dans le schéma national des infrastructures de transport (SNIT).
Ce contournement est une “une nécessité absolue sur le plan de la sécurité” a souligné Hervé Schiavetti qui a rappelé les très nombreuses réunions tenues avec les ministres des gouvernements successifs. Tout retard dans ce projet serait une “erreur fondamentale et un choix dommageable et douloureux”, a martelé le maire d’Arles, qui a précisé que le coût de cet équipement serait supporté par les sociétés d’autoroute et non par les finances publiques.
“Des promesses ont été faites”, a souligné Michel Vauzelle pour qui tout retard dans le projet est “impensable pour des raisons impérieuses de sécurité”. “La France frôle le ridicule avec ce tronçon d’une trentaine de kilomètres qui est le seul sans autoroute de Gibraltar à la Sicile”, a ajouté le député d’Arles pour qui la situation actuelle est “inacceptable et invivable” et ce projet un “devoir pour l’Etat”. “Je prends l’engagement d’en parler directement au Premier ministre Jean-Marc Ayrault” début juillet, a conclu Michel Vauzelle.
Les autres élus présents ont développé les arguments économiques, environnementaux, territoriaux, humains qui font du contournement d’Arles un projet vital.
Lancé il y a des décennies, le contournement d’Arles doit créer un tronçon autoroutier entre le péage de Saint-Martin de Crau et celui de l’A54 à la sortie d’Arles en direction de Nimes. Actuellement, cet axe est la RN113, très dégradée et très «accidentogène » avec un trafic prévu d’environ 80 000 véhicules / jour.
Le transport de matières dangereuses représente aussi un risque majeur en plein centre d’Arles, à proximité immédiate de quartiers très densément peuplés et de sites inscrits au Patrimoine mondial de l’Humanité par l’Unesco. Ces dernières années, plusieurs accidents spectaculaires ont mis en lumière le danger de la RN113.

Étaient présents à la tribune lors de cette conférence de presse aux côtés d’Hervé Schiavetti et de Michel Vauzelle: Claude Vulpian, président de la communauté d’agglomération ACCM, Jean-Marc Veyrié, représentant la CCI du Pays d’Arles, et les élus du Conseil municipal d’Arles Martial Roche, Jean-Luc Masson, David Gryzb et Nicolas Koukas (photo Ville d’Arles/ Thierry Sribny)