Stéphane a obtenu son CAP d’électricien il y a un peu plus d’un an. Après une expérience dans une entreprise, il est aujourd’hui embauché dans une collectivité locale. Et c’est au Centre de formation des apprentis du BTP d’Arles qu’il a suivi sa formation en apprentissage et préparé l’examen.

« J’ai connu d’autres établissements dans la région. La différence, c’est qu’ici, les profs forment une équipe », raconte le jeune homme. « Ils sont très à l’écoute des élèves et ils ne laissent personne sur le côté ».  Le BTP CFA d’Arles, ouvert en 2008,  accueille 300 apprentis par an dans de vastes locaux modernes. Il est géré par l’organisme gestionnaire BTP-CFA PACA, comme 5 autres établissements semblables dans la région.

Le maire d’Arles, Hervé Schiavetti, visite le CFA BTP le 3 juillet 2013. Ici, avec des apprentis de 1ère année, dans la salle maçonnerie, carrelage et plâtre.
photo ville d’Arles, Thierry Sribny

L’établissement forme des jeunes en apprentissage : ceux-ci suivent une formation théorique et pratique à l’école en alternance avec un emploi en CDD dans une entreprise. La formation qui dure deux ans, est sanctionnée à l’issue, par un CAP. Ils peuvent ensuite préparer un BP, toujours en apprentissage, et en deux ans également.
LE CFA propose 9 formations au niveau CAP :

• carreleur, mosaïste
• installateur sanitaire
• installateur thermique
• maçonnerie
• menuisier fabricant de menuiserie, mobilier et agencement
• monteur dépanneur en froid/climatisation
• peintre
• plâtrier, plaquiste
• préparateur et réalisateur d’ouvrages électriques.

Et deux au niveau BP :

• maçonnerie
• peinture, revêtements.

« Les apprentis passent quasiment un tiers du temps de formation au Centre en atelier, explique le directeur Didier Martirossian. Le but est de leur offrir des opportunité dans les métiers du bâtiment. Nous suivons bien évidemment les évolutions législatives concernant les corps de métiers et les pratiques, mais également les demandes des clients et l’évolution des matériaux. » C’est ainsi, par exemple, que dans l’atelier « cellule énergie », trône une chaudière à bois. » Compte tenu d’une demande de plus en plus importante du public pour ce genre d’équipement plus écologique et moins coûteux, il est indispensable que ces futurs professionnels sachent les installer et les entretenir.

L’intérêt de l’ apprentissage, c’est de permettre à des jeunes pas toujours à l’aise avec le système scolaire de suivre une formation d’emblée concrète. « Nous mettons tout en œuvre pour offrir à chaque jeune une formation pratique qui complète ce qu’il apprend dans l’entreprise où il est embauché, poursuit Didier Martirossian. C’est presque du sur-mesure que nous effectuons ». Pour accompagner ces jeunes, l’équipe comprend 12 enseignants, issus du monde professionnel mais ayant eux-mêmes suivi une formation en pédagogie.

« L’enseignement théorique comprend des cours de technologie mais également de français, de maths », reprend le directeur. « Nous formons aussi des citoyens ». Durant tout le temps de leur apprentissage, les jeunes bénéficient aussi d’une aide à l’orientation, d’une écoute et d’une validation de leur projet professionnel et un suivi de leur insertion dans le monde du travail.

L’inscription au CFA est effective une fois que le jeune a trouvé une entreprise prête à l’embaucher pour deux ans, le temps de sa formation. Mais l’établissement reçoit les jeunes intéressés et peut les orienter vers des entreprises.

Contrairement aux idées reçues, l’apprentissage est loin d’être un voie de garage. Les chefs d’État des pays de l’Union européenne  le prônent même comme l’un des moyens de lutter contre le chômage des jeunes. 82% des apprentis formés au BTP-CFA d’Arles obtiennent leur diplôme.

A noter : la Chambre de commerce et d’industrie du Pays d’Arles organise, d’avril à octobre, les mercredis de l’alternance. Il s’agit de rendez-vous individuels pour se renseigner sur les filières de formation en alternance, être mis en relation avec  des entreprises et recevoir une aide pour les formalités administratives.