Le Parc naturel régional de Camargue a présenté, le 11 juillet 2013, l’évolution de l’occupation du sol en Camargue entre 1991 et 2011.
Ce bilan est positif puisqu’il met en lumière que les espaces naturels occupent la majorité du territoire, alors qu’ils avaient eu tendance à diminuer dans les années 70 et jusque dans les années 90.
« L’étude menée permet de révéler que la situation s’est améliorée, a commenté Didier Olivry, directeur du Parc. Le delta du Rhône est le seul de la Méditerranée qui offre un équilibre entre les activités humaines et les espaces naturels. C’est le résultat du travail mené par le Parc, qui a pour but de permettre le fonctionnement des activités économiques tout en préservant les milieux. Mais le territoire a aussi la chance d’abriter une population très avertie, qui se mobilise pour la préservation de cette dynamique, entre fonctionnement économique et écologique. »
Si la Camargue reste donc un territoire rural et naturel, que le tourisme ne menace pas, il convient néanmoins de veiller à la qualité de cet espace. C’est le travail mené au quotidien par le Parc avec le concours de ses habitants, au travers notamment du Contrat de Delta Camargue. Plus de 20 millions d’euros sont consacrés à 63 actions pour préserver l’eau.
Aujourd’hui, l’occupation du territoire sur les 100 000 hectares du Parc se répartit ainsi :
- 58% sont occupés par des espaces naturels liés à l’eau (zones humides, étendues d’eau libre, incluant les étangs, les canaux et le fleuve ;
- 10% sont occupés par des espaces naturels autres que les zones humides (prairies naturelles, boisements, plages et dunes);
- les cultures (et essentiellement le blé et le riz) représentent 25%;
- les zones dites « artificialisées », c’est-à-dire l’urbanisme et les routes ne représentent que 7% de ce territoire.
Cette augmentation des espaces naturels est dû au fait qu’en 20 ans, 2500 ha de milieux cultivés sont redevenus des prairies naturelles, ou des marais destinés à la chasse.