
Le livre « L’église et la vie religieuse à Arles et en Provence » est édité aux éditions Publications de l’Université de Provence. Il peut être consulté à la médiathèque d’Arles.
Arles est au cœur du travail de Louis Stouff, historien médiéviste de renom. Il vient de disparaître à l’âge de 83 ans. « Même si Louis est Marseillais et a été professeur à l’université d’Aix-en-Provence, Arles perd un Arlésien car c’est à lui que l’on doit le défrichage de l’histoire médiévale de la ville et sa compréhension, » explique Jean-Maurice Rouquette. Avec la fougue qui le caractérise et de l’émotion dans la voix, le conservateur honoraire des monuments et musées d’Arles dit avoir aussi perdu un grand ami. Ils se connaissaient depuis les bancs de la faculté où ils étaient élèves du « maître » Georges Duby. « Louis s’est orienté vers le professorat, moi vers la conservation, mais nous partagions la passion pour l’histoire, pour Arles et la Provence, poursuit Jean-Maurice Rouquette. Louis a accompli un travail de bénédictin, une œuvre considérable. Il a étudié 2815 testaments et 1300 registres, issus des archives de la Ville, datant des XIVe et XVe siècles et à partir de là nous a rendu un immense service. Il a dévoilé un pan de l’histoire d’Arles jusqu’alors méconnu. Avant lui, nous sautions à pieds joints, sans transition, de la construction de Saint-Trophime à celle de l’hôtel de ville. Il a révélé la vie quotidienne et politique des Arlésiens d’une époque certes sombre mais essentielle. C’est un homme qui avait la religion de la précision. Chemin faisant, il a publié soixante-dix livres et articles dans tous les grands périodiques ». Sa dernière publication en date « Arles au Moyen Age finissant » éditée chez Publication Université Provence, est sortie le 31 janvier 2014, deux jours avant son décès.