Depuis mercredi 5 février les copies en plâtre des deux statues en pierre qui ornaient la façade du Théâtre d’Arles depuis sa construction en 1837 accueillent le spectateur dans le hall de l’établissement, grâce au projet mené par le service du patrimoine de la ville d’Arles.
En fort mauvais état, les statues avaient été enlevées pendant la restauration du théâtre à la fin des années 1990. Mais avant leur dépose, l’atelier de restauration Mérindol en avait pris des empreintes en silicone, à partir desquelles les tirages en plâtre ont pu être réalisés.
En mars, les statues reprendront place sur la façade du Théâtre
Fin 2013, ces tirages en plâtre ont été confiés à l’atelier de restauration Jean-Loup Bouvier qui les a consolidés avant de compléter les manques à l’aide de photographies anciennes des statues puis a fabriqué des moules en élastomère (caoutchouc synthétique). Ces moules vont permettre à l’entreprise Arkheia, spécialisée dans le béton innovant de produire des copies des deux statues, en pierre reconstituée. Lesquelles devraient rejoindre leur emplacement initial au fronton du monument en mars 2014.
La Tragédie et la Comédie
« L’usage était fréquent, notamment au XIXe siècle, d’orner les théâtres publics de grandes statues qui évoquent la fonction du bâtiment, telles que des muses de la mythologie grecque. On ignore le nom du sculpteur de celles du théâtre d’Arles. Cependant, leur posture et leurs attributs permettent de les identifier. L’une, Mélpomène, muse de la tragédie, est reconnaissable à son visage douloureux, au poignard qu’elle brandit d’une main et au masque qu’elle tient de l’autre. La deuxième, Thalie, muse de la comédie exhibe elle aussi un masque de théâtre tenu délicatement du bout des doigts. » Extrait du rapport du service du patrimoine