L’hommage à Lucien Clergue, dans la cour du Musée Réattu. photo Romain Boutillier, ville d’Arles

Lucien Clergue coupe son gâteau sous les yeux de Michel Vauzelle et de Christian Lacroix. photo Romain Boutillier, ville d’Arles.

Emotion intense et affluence des grands jours, hier, 4 juillet 2014, au musée Réattu. Se tenait en effet l’inauguration de l’exposition « Les Clergue d’Arles », un événement qui permettra de (re)découvrir 360 photographies, héliogravures et documents offerts par Lucien Clergue au Musée au cours de sa carrière. Le maire d’Arles, Hervé Schiavetti, le président du conseil régional Provence-Alpes-Côte d’Azur, Michel Vauzelle, le sous-préfet d’Arles, Pierre Castoldi étaient là. Mais aussi les artistes Pierre Alechinsky, Christian Lacroix, François Hébel, directeur des Rencontres de la photographie, Bice Curiger, directrice artistique de la fondation Vincent Van Gogh-Arles étaient venus lancer ce qui sera l’un des grands rendez-vous de l’été arlésien et célébrer les 80 ans du photographe arlésien. C’est en effet parce qu’il fête cette année 60 ans de carrière et ses 80 ans  que cet hommage lui est rendu aujourd’hui. Après avoir reçu la médaille de la Ville, il s’est également vu offrir un gâteau aux lignes abstraites, clin d’oeil à celui qui a regardé la nature comme une abstraction.

Les hommages rendus à l’artiste se sont succédés. « Il n’est pas possible d’évoquer le développement de la photo sans penser à Lucien Clergue, a commencé Hervé Schiavetti, le maire d’Arles. Il nous a fait prendre conscience que la photo est une oeuvre d’art. Sans sa volonté, sa force de conviction, l’organisation des Rencontres n’aurait pas été possible. »

« Nous lui devons respect et gratitude, a poursuivi Michel Vauzelle, député des Bouches-du-Rhône et président du conseil régional Provence-Alpes-Côte d’Azur. Arles a connu au moins deux grands hommes, César et Lucien Clergue. Mais Lucien a étendu l’empire plus loin que César puisqu’il a porté sa vision de la photo partout dans le monde« .

Pascale Picard, directrice du Musée et commissaire de l’exposition, a remercié Lucien Clergue de la confiance qu’il lui a accordé pour l’organisation de cette exposition. « Je l’ai voulue comme un reflet de ce fonds extraordinaire de photographies du Musée Réattu qui existe grâce à lui. »

C’est en effet Lucien Clergue, après avoir vu certaines de ses oeuvres exposées au Musée d’Art Moderne de New-York en 1961,  qui eu l’intuition qu’un musée se devait posséder des photographies. Avec la complicité de Jean-Maurice Rouquette, conservateur du Musée à l’époque, il eut l’idée de solliciter tous les photographes qu’il connaissait pour leur demander un don pour le musée. Lui-même n’a cessé au fil des ans, d’enrichir ce fonds avec ses propres clichés. On les retrouve exposées aujourd’hui, avec des oeuvres tirées de sa collection privée et celles d’autres photographes, comme Weston, Mapplethorpe, d’Ansel Adams…

Lucien Clergue a largement associé son ami et complice Jean-Maurice Rouquette à la réalisation de ce département consacré à la photo au sein du musée. « Ici, c’est l’exposition du coeur, a-t-il précisé, alors qu’une autre exposition lui sera consacrée dans le cadre des Rencontres. C’est mon quartier, je suis né à deux pas. A 17 ans, j’ai découvert dans ce musée l’exposition consacrée à Van Gogh et j’en ai été bouleversé. Aujourd’hui, ce que j’ai à dire se trouve sur les murs« .

S’il ne devait en retenir qu’une seule… Lucien Clergue a confié que ce serait ce nu.
photo Romain Boutillier, ville d’Arles

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