Lucien Clergue au musée Réattu en octobre 2014. photo P. Mercier, ville d'Arles

Lucien Clergue au musée Réattu en octobre 2014. photo P. Mercier, ville d’Arles

Aujourd’hui, Arles est orpheline de Lucien Clergue. Il a changé le destin de sa ville, de notre ville. Sans Lucien Clergue, pas de collection de photographies au Musée Réattu, pas de Rencontres d’Arles, pas d’Ecole nationale supérieure de la Photographie et sans doute pas de Parc des Ateliers. Si Arles est connue à New York ou Tokyo, c’est en grande partie grâce à lui.
La photographie aussi est orpheline. Lucien Clergue a joué un rôle important dans sa reconnaissance comme un art à part entière. Si la photographie a fait son entrée dans les musées français, à l’Université, c’est grâce à Lucien Clergue, premier photographe à entrer sous la coupole de l’Académie.
Lucien Clergue a vécu une vie magnifique bâtie sur les amitiés et les rencontres: avec Pablo Picasso et Jean Cocteau, avec Manitas de Plata, avec les plus grands photographes du 20e siècle qu’il a invités à Arles. Comme maire, je suis heureux que notre ville ait pu rendre hommage à Lucien Clergue de son vivant, avec une exposition magnifique au Musée Réattu l’été dernier à l’occasion de 80 ans. C’est un événement qui l’avait ému et touché.
Au nom du Conseil municipal d’Arles et au nom de tous les Arlésiens, je présente toutes mes condoléances à Yolande, la compagne de toute une vie, et à ses deux filles Anne et Olivia qui chacune à sa manière poursuivent l’œuvre de leur père.

Hervé Schiavetti
Maire d’Arles
Vice-Président du Conseil général des Bouches-du-Rhône