
Hubert Védrine, nouveau président des Rencontres et Sam Stourdzé, nouveau directeur présentent la 46ème édition en salle d’honneur de l’Hôtel de Ville d’Arles, avec Hervé Schiavetti, maire d’Arles et Michel Vauzelle, président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. photo O. Quérette/ektadoc/ville d’Arles.
Fini l’animal totem dessiné par Michel Bouvet. Les Rencontres de la Photo changent d’identité visuelle. « Cette photo à l’envers c’est comme un slogan, a présenté Sam Stourdzé, nouveau directeur artistique de la manifestation. « Ce festival secoue la photo, il nous met la tête à l’envers. » Le 15 avril 2015, le directeur, qui a succédé à François Hébel, a présenté la 46ème édition du festival et la première qu’il conçoit, en salle d’honneur de l’Hôtel de Ville d’Arles. Se tenait à ses côtés le nouveau président, Hubert Védrine, ancien ministre des Affaires étrangères et ancien secrétaire général de l’Elysée. Ce dernier a précisé qu’il oeuvrerait à « adapter ces Rencontres à un nouveau contexte mondial, tout en préservant l’âme de ce qui est un événement unique au monde« .
Présenté par le maire d’Arles, Hervé Schiavetti, et salué par Michel Vauzelle, président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Sam Stourdzé a présenté les grandes lignes de l’édition, dédiée à Lucien Clergue, co-fondateur du festival, décédé en novembre 2014. Il a d’abord précisé que cette conférence de presse se tenait avant celle de Paris, qui aura donc lieu le 16 avril au ministère de la Culture. Tout un symbole.
Sur le fonds, le nouveau directeur n’a pas souhaité définir une thématique générale -« pour ne pas être obligé de laisser de côté des pratiques qui nous auraient intéressés »- mais a conçu plusieurs grandes séquences, pour suivre les évolutions de la photographie. Ainsi, « Relecture » permettra de redécouvrir des aspects méconnus de l’oeuvre de deux maîtres, Walker Evans et Stephen Shore. La séquence « Résonnances » explore les liens entre photo et architecture, photo et musique et photo et cinéma. Avec une exposition consacrée aux pochettes de disques, une rencontre inédite entre Mathieu Chedid et Martin Parr, ou encore une réinterprétation de célèbres photos avec l’acteur John Malkovich… D’autres séquences sont consacrées à la photographie documentaire, aux collectionneurs ou encore aux talents de demain.
La semaine d’ouverture, du 6 au 12 juillet, verra se dérouler les traditionnelles soirées au théâtre antique. Le 9 juillet, la Nuit de l’Année se déroulera pour la première fois sur le site des Papeteries Etienne et a été conçue pour prolonger la Nuit de la Roquette et permettra une déambulation nocturne d’une rive du Rhône à l’autre. C’est d’ailleurs sur ce site qu’une partie des expositions de l’édition 2016 seront présentées.

Elus, partenaires des Rencontres, journalistes, personnalités du monde des arts et de la culture comme Christian Lacroix et Patrick de Carolis se pressent dans la salle d’honneur. photo O. Quérette/ektadoc/ville d’Arles.
Les Rencontres 2015, ce sont :
- 2200 mètres de murs d’exposition
- 4500 litres de peinture pour peindre ces murs
- 35 expositions
- 3500 oeuvres
- 250 artistes exposés.