
Les familles, les élus, Thérèse-Annie François, Gilles Ruiz, Claude Lecat, Nicolas Koukas, se recueillent devant la stèle qui rend hommage aux Tsiganes internés au camp de Saliers entre 1942 et 1944. photo O. Quérette/ektadoc/ville d’Arles.
Le 23 mai 2015, la cérémonie d’hommage aux Tsiganes internés au camp de Saliers a réuni familles et élus devant le Mémorial érigé en leurs mémoire en 2006. Pour une meilleure connaissance de l’histoire du site, à l’initiative de Nicolas Koukas, adjoint au maire, une plaque explicative vient d’être posée à côté de la stèle et deux bornes matérialisent l’entrée du camp, qui a été détruit en 1952.

677 personnes ont été internés entre 1942 et 1944 à Saliers. photo O. Quérette/ektadoc/ville d’Arles

Jérôme Bonin raconte l’histoire du camp, devant la borne qui indique l’emplacement de l’entrée. photo O. Quérette/ektadoc/ville d’Arles.
S’il ne reste rien qu’un champ balayé par le vent, les descendants de ces femmes, hommes et enfants qui connurent ici des conditions de vie extrèmement dures, ne veulent pas oublier. Au cours de la cérémonie, Jérôme Bonin, président de l’association Fils et filles d’internés du camp de Saliers, a d’ailleurs cité les vingt-sept personnes, dont sept enfants, qui ont perdu la vie lors de leur internement.
Georges Carlevan, président honoraire de l’Association pour un Musée de la Résistance et de la Déportation du pays d’Arles, a raconté les conditions de création du camp et a rappela que « le devoir de mémoire débouche sur le devoir de vigilance. Il est important d’éclairer la population sur les risques du racisme, de l’exclusion. »