
Le soi-disant blessé est descendu sur un brancard grâce à la technique du rappel. A gauche, un autre pompier photographie l’exercice. photo P. Mercier, ville d’Arles.
Les pompiers d’Arles ont réalisé un exercice de secours sur le chantier du Parc des Ateliers. Le 5 juin 2015, il a été simulé l’évacuation du grutier depuis son poste de pilotage, à 75 mètres de hauteur. C’est le GRIMP -Groupe de reconnaissance et d’intervention en milieux périlleux- des Bouches-du-Rhône qui s’est chargé de cette opération, sous la responsabilité du lieutenant Baudry. Plusieurs pompiers du centre de secours d’Arles sont affectés à cette unité spécialisée pour intervenir dans tout milieu difficile d’accès : ponts, massifs montagneux, immeubles de grande hauteur…
Sur le chantier du campus Luma, l’objectif de l’opération était double : offrir un terrain d’entraînement pour le moins difficile et « montrer au personnel de Vinci que nous assurons la sécurité de chacun d’entre eux et même de celui qui est le plus exposé et le plus isolé, le grutier » explique le lieutenant Baudry. Pour l’exercice, c’est un pompier du centre de secours d’Arles qui a joué les victimes. Dans sa cabine, il ne répond plus aux appels. Ses collègues ont alors grimpé les 75 mètres de haut pour le rejoindre. Ont hissé un brancard et placé la supposée victime dans ce brancard qui a été redescendu par la voie des airs. Une opération qui se décrit en trois phrases mais qui nécessite des heures d’entraînement et le respect de procédures très particulières.
Les pompiers d’Arles prévoient d’effectuer plusieurs exercices de sécurité de différentes natures (feu, évacuation de tout l’espace) sur ce chantier qui doit durer jusqu’en 2018. Actuellement, l’atelier de la Mécanique est en cours de restauration et le bâtiment conçu par Frank Gehry, à l’entrée du Parc le long du boulevard Victor-Hugo, en cours de construction. La grue, qui s’illumine tous les soirs, sert à déplacer les matériaux (poutrelles, blocs de béton…) d’un point à l’autre du chantier. Deux grutiers sont alternativement affectés à sa manoeuvre. Tous les jours, le grutier rejoint son poste de garde grâce à une nacelle (un ascenseur) qu’il est le seul autorisé à utiliser. Le grutier, est d’ailleurs, selon l’un des responsables de l’entreprise Vinci, qui réalise les travaux, « l’un des chefs d’orchestre du chantier, l’un des acteurs fondamentaux de la réussite. »
Reportage photo complet sur photothèque.arles.fr