
La convention a été signée par Laurent Donadille, directeur de l’hôpital, Hervé Schiavetti maire d’Arles et président du conseil de surveillance de l’hôpital, Laurent Nunez, préfet de police des Bouches-du-Rhône et Pierre-Yves Bourniquel, directeur départemental de la sécurité publique des Bouches-du-Rhône (de g. à dr.), en présence des représentants du personnel médical, du sous-préfet d’Arles et du commissaire de police d’Arles (au 2ème rang). Photo D. Bounias, ville d’Arles.
Permettre aux personnels médicaux d’exercer leur métier dans des conditions optimales de sécurité, c’est l’objectif de la convention qui a été signée le 10 juin 2015 entre la Police nationale et le centre hospitalier d’Arles. Elle découle d’un diagnostic de sécurité effectué par la Direction Départementale de la Sécurité Publique des Bouches-du-Rhône et l’hôpital et renforce un dispositif mis en place dès 2006.
La convention prévoit le fonctionnement d’un dispositif d’appel prioritaire à destination des forces de l’ordre, RAMSES, opérationnel depuis le service des urgences. Dès que le signal est enclenché, le commissariat d’Arles dépêche immédiatement une équipe. La convention vise également à faciliter le dépôt de plaintes par les personnels hospitaliers victimes d’incivilités ou d’agressions.
Par ailleurs, le directeur de l’hôpital, Laurent Donadille, a annoncé qu’un agent de sécurité serait désormais présent aux urgences de 16h à 3h et à partir de 14h pendant les week-ends. Son action est renforcée par des patrouilles de police régulières.
Les actes d’agressivité et d’incivilité concernent en effet particulièrement le service des urgences. « Même si les agressions physiques sont exceptionnelles, la violence verbale, les incivilités, les menaces sont quotidiennes » décrit Pierre Nigoghossian, chef du pôle urgences-réanimation-cardiologie. « Nous comprenons que les patients, ceux qui les accompagnent puissent être stressés. » S’ils apprécient la présence dissuasive de l’agent de sécurité, les personnels reconnaissent qu’ils doivent également adapter leur façon de travailler.  » Nous savons que dès que nous pouvons expliquer aux patients pourquoi ils attendent aussi longtemps (la prise en charge d’urgences vitales, un afflux de patients au même moment), la tension baisse immédiatement. Mais nous n’avons pas toujours le temps d’assurer cette indispensable communication. Au fil des ans, nous avons aussi revu l’organisation de la salle d’attente, de la prise en charge. Mais nous savons aussi que nous ne devons pas banaliser ces actes d’incivilité qui finissent par peser sur notre façon de travailler. »