réunion publique PLU

Les élus présentent le document-clé du futur Plan local d’urbanisme aux Arlésiens. photo R. Boutillier, ville d’Arles.

Hervé Schiavetti et David Grzyb, conseiller municipal chargé des grands projets urbains, de l’urbanisme et du développement économique, ont présenté hier, 25 juin, le projet de la Ville pour son développement urbain dans les quinze années à venir. Une réunion publique était organisée dans l’amphithéâtre de l’espace Van Gogh.

La ville d’Arles a en effet entrepris de réviser son plan d’occupation des sols pour se doter, à partir de janvier 2017, d’un Plan local d’urbanisme, qui définira la stratégie du développement urbain et en fixera les règles.

Lors de la réunion d’hier, le maire d’Arles et l’élu chargé de l’urbanisme ont plus particulièrement présenté le Projet d’aménagement et de développement durable (PADD), le document qui détaille le projet politique de la municipalité pour son développement. Il s’agit de « construire un avenir fructueux, harmonieux, protecteur » a déclaré le maire d’Arles.

  • David Grzyb a résumé ce projet en six ambitions :

maîtriser le développement démographique. En 2030, la Ville devrait compter 3250 habitants de plus, ce qui maintiendrait sa population en-dessous de 60 000 habitants. Ce rythme de développement nécessite de créer 4600 logements supplémentaires. Arles est appréciée pour sa convivialité particulière, c’est une ville « à taille humaine », une caractéristique qu’il serait nuisible de perdre.

  • Renforcer le développement économique, par la création d' »éco-systèmes entrepreneriaux », des entreprises regroupées selon leur centre d’intérêt, en s’appuyant sur la technologie numérique et la croissance verte, qui peut être un moteur de notre développement, en prenant en compte également les atouts économiques du Rhône (grâce au tourisme, au transport des marchandises notamment) et en respectant l’équilibre entre petits commerces de centre-ville et centres commerciaux. Pour ce faire, la Ville possède de nombreux atouts :  son patrimoine bâti, son patrimoine environnemental, l’agriculture, le monde des savoirs (qui se déploie à travers de nombreuses écoles de haut niveau, des centres de recherche comme la Tour du Valat connus dans le monde entier), un tissu dense de petites entreprises.
  • Préserver et valoriser la richesse patrimoniale tout en accueillant les créations architecturales ambitieuses, comme la future Ecole de la photo dessinée par Marc Barani et le bâtiment de la fondation Luma, conçu par Frank Gehry.
  • Réconcilier la ville et la nature, en fixant des limites à l’urbanisation et en créant des parcs de périphérie, comme sur le site de Beauchamp ou le long du canal d’Arles à Bouc.
  • Encourager la diversité des paysages urbains, en assurant un équilibre entre l’habitat collectif, semi-collectif, pavillonnaire, en mixant les types (accession à la propriété, locatif libre, locatif social). « Il faut lutter contre la banalisation des espaces urbains, en retrouvant une architecture particulière » a notamment ajouté David Grzyb.
  • Mettre un terme à la politique du « tout voiture ». Près de 97 % des déplacements se font en voiture. Le PADD préconise d’encourager d’autres modes de déplacement, comme les transports urbains avec le concours de l’ACCM, et de créer des voies pour les déplacements dits « doux », c’est-à-dire essentiellement à vélo.

Ce document est consultable sur le site du PLU. Par ailleurs, les Arlésiens sont invités à se rendre aux nombreuses réunions organisées quartier par quartier afin de discuter ce qui est avancé dans le Projet d’aménagement et de développement durable, de faire part de leurs propositions. Retrouvez les dates de ces réunions sur arles-agenda.fr.