
Au Parc des Ateliers, une des neuf classes qui ouvrent cette Rentrée en images 2015. photo D. Bounias/ville d’Arles.
« La photo du petit migrant sur une plage turque nous montre qu’une image peut parfois aider à changer le monde, mais il faut apprendre à lire les images : si elles peuvent émouvoir, informer, elles peuvent aussi mentir, manipuler ». C’est ainsi que Sam Stourdzé, directeur des Rencontres de la photo, a accueilli les neuf classes de lycéens qui ouvraient, ce 7 septembre 2015, la Rentrée en images. Tous les ans, le festival propose des visites guidées des expositions en cours et des ateliers pour les élèves, du CP jusqu’au master. L’objectif : apprendre à « décrypter » une image, la façon dont elle est conçue, comment on peut la percevoir.
Dix mille élèves sont ainsi accueillis dès la rentrée scolaire et jusqu’au 20 septembre. Cela représente 600 classes, 700 enseignants, venus de six académies différentes. « La Rentrée en images remporte un succès grandissant. A moins de rallonger la durée du festival -ce qui n’est pas à l’ordre du jour-, nous ne pourrions accueillir plus de classes » précise Sam Stourdzé.
Pour guider ces jeunes regards, vingt-trois médiateurs sont recrutés et formés pendant plus de quinze jours. Ils sont issus de l’Ecole nationale supérieure de la photo mais aussi de formations en photo et en histoire de l’art de France entière et même de l’étranger, comme Lucine, qui vient d’achever un master en photographie à l’université Paris-VIII. Ce matin, la jeune diplômée s’apprête à entraîner une classe de terminale Bac Pro Cuisine du lycée Perdiguier à la découverte de l’exposition sur le Congo, au Parc des Ateliers.