Réunion projet de contournement autoroutier avec Michel Vauzelle, salle d'honneur Hôtel de Ville, Arles

Michel Vauzelle, Hervé Schiavetti, Francis Guillot, David Grzyb, en salle d’honneur Hôtel de Ville à Arles, pour soutenir le projet de contournement autoroutier d’Arles. photos O. Quérette/ektadoc/ville d’Arles.

Michel Vauzelle, député de la circonscription d’Arles,  Hervé Schiavetti, maire d’Arles, Nicolas Koukas et Aurore Raoux, conseillers départementaux et David Grzyb, conseiller municipal délégué aux grands projets urbains, ont tenu une conférence de presse le 8 février en salle d’honneur de l’hôtel de ville d’Arles, pour affirmer leur mobilisation en faveur du projet de contournement autoroutier d’Arles.

« Nous n’allons pas laisser la flamme s’éteindre » a déclaré Hervé Schiavetti, qui a rappelé que des démarches ont été menées, avec Michel Vauzelle, depuis 1998, auprès des ministres de l’aménagement du territoire successifs. Il a ajouté que c’était du devoir des élus d’éviter la mise en danger que constitue cette circulation intense, mise en danger des personnes mais également du patrimoine de la Ville, classé par l’Unesco.

David Grzyb a souligné que 60 000 véhicules par jour empruntaient cette route et qu’ils allaient bientôt être 80 000, compte tenu du développement d’infrastructures comme celle du grand port de Marseille. « Aujourd’hui, nous voulons savoir comment et quand l’Etat va développer des moyens pour réaliser cet ouvrage qui permettra de repenser le développement de notre cité » a-t-il ajouté.

Alors que Nicolas Koukas a souligné l’implication des élus départementaux pour soutenir ce dossier, Francis Guillot, président de la Chambre de commerce et d’industrie du Pays d’Arles, a rappelé l’importance de ce chantier pour le développement économique et pour les entreprises.

Enfin, Michel Vauzelle a fait part de sa « colère » face au silence de l’État, ajoutant que ce n’était « ni correct ni démocratique ». « Depuis 20 ans, malgré les problèmes engendrés et notre mobilisation, ce dossier n’a pas avancé, a-t-il argumenté. « Or s’il est prioritaire pour les habitants d’Arles, il concerne aussi le développement de l’Arc méditerranéen. Nous devons donner un grand coup de gueule et ne jamais lâcher la pression. »

Un message entendu par les Arlésiens présents à la réunion, qui ont demandé si des mesures environnementales avaient été faites pour appuyer le dossier -elles sont en cours, a répondu Hervé Schiavetti,- si des mesures à court terme, comme la pose de murs anti-bruit, pouvaient être envisagées… Et ont rappelé, les nuisances vécues au quotidien par les riverains de cette « autoroute en plein cœur de ville ».

Réunion projet de contournement autoroutier avec Michel Vauzelle, salle d'honneur Hôtel de Ville, Arles

Réunion autour du projet de contournement autoroutier avec Michel Vauzelle, en salle d’honneur Hôtel de Ville à Arles. photo O. Quérette/ektadoc/ville d’Arles.

Rappel : un contournement autoroutier, pour quoi faire ?

Depuis le sud de l’Italie jusqu’à Gibraltar en Espagne, les véhicules, et notamment les camions, peuvent circuler sur une autoroute sans discontinuer sauf… sur un un tronçon de 13 km, dans la traversée d’Arles, où la circulation se fait sur la RN 113. Les conséquences, liées à la sécurité routière, aux nuisances pour les riverains de Pont-de-Crau, Barriol et la Roquette notamment, et au développement urbain de la ville, ont rendu nécessaire la construction d’un tronçon autoroutier parallèle, qui permettrait à la circulation de transit d’éviter la traversée d’Arles. Ce projet, qui a fait l’objet de nombreuses concertations, expositions et travail conjoint entre la DREAL (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement), la Ville d’Arles et la Chambre de commerce et d’industrie du pays d’Arles, a été classé comme prioritaire par le gouvernement en juillet 2013. A l’époque, il était annoncé que les travaux pourraient débuter en 2018 et la mise en service pourrait être effective en 2020. Parallèlement, les services de la Ville ont travaillé sur une « requalification » de la RN 113 dans sa traversée de la ville, afin qu’elle ne constitue plus une fracture mais un axe d’échange entre les quartiers.