Patrick Chauvin, Premier adjoint au maire d’Arles, explique le pourquoi et le comment du plan de stationnement qui se met en place.

Stationnement payant à Arles 2016

Photo : Olivier Querette / Ektadoc / Ville d’Arles.

Pourquoi avoir décidé de modifier l’organisation du stationnement ?

Arles était une anomalie ! Avec l’augmentation du nombre de voitures, le stationnement s’est développé de manière non maîtrisée. Le résultat, c’était une situation qui portait tort aux Arlésiens, aux commerces et à la qualité de vie de chacun. J’ai pris le problème à bras le corps pour trouver des solutions. Je sais que je m’expose à des critiques, c’est toujours le cas quand il faut changer des habitudes, mais le nouveau plan de stationnement va dans le sens de l’intérêt général.

Comment avez-vous pris les décisions, comme de délimiter de nouvelles zones payantes par exemple ?

Depuis 2014, nous y travaillons avec les services techniques de la Ville d’Arles. Nous avons étudié des scénarios et regardé quels dispositifs marchent bien dans d’autres villes. Nous avons abouti début 2015 à un projet que nous avons retravaillé avec un cabinet spécialisé. J’ai alors présenté le projet aux élus. D’ailleurs, le plan de stationnement a été adopté à l’unanimité des 45 élus du Conseil municipal, majorité comme opposition. J’ai aussi rencontré des dizaines de professionnels et de représentants des associations de commerçants, à mon bureau ou sur le terrain : la Hauture, place de la Major, place Voltaire, sur les quais, etc. Au cours de ces réunions, des modifications ont été proposées et nous les avons adoptées. Si l’application du plan montre que nous devons encore modifier des éléments du dispositif, nous le ferons sans hésiter.

Quels sont pour vous les points forts du plan ?

L’objectif numéro un, c’est de favoriser l’économie et l’emploi, et donc le commerce de centre-ville. La zone rouge limitée à deux heures permet la rotation des places et aux clients de se garer pour faire une course. C’est un dispositif qui a donné de très bons résultats ailleurs. Sur les zones jaunes et vertes, l’abonnement à 60 euros par an pour les Arlésiens, soit 5 euros par mois en année pleine, est un tarif très raisonnable, beaucoup moins cher que dans les autres villes. Je suis convaincu aussi que la ville sera plus apaisée, avec une circulation réduite et un stationnement régulé. Attendons quelques semaines pour juger des résultats, comme pour la réorganisation du marché du samedi matin…

Quelles seront les prochaines étapes ?

Nous travaillons à la mise en place de parkings en périphérie. À partir de mai, le parking P5 à Trinquetaille sera ouvert sept jours sur sept, et fera l’objet d’un gardiennage et de vidéo-protection durant la journée. Plus de 600 places supplémentaires seront ainsi proposées, à 10 minutes à pied du centre-ville par le pont de Trinquetaille. Nous ouvrirons également un parking sur le terrain des Minimes, derrière le Parc des Ateliers. Enfin, une étude est en cours autour du site de l’ancienne caserne des pompiers, rue Lucien Guintoli, et nous sommes en contact avec la SNCF afin qu’elle offre un stationnement de qualité devant la gare. C’est nécessaire pour que le centre ancien soit majoritairement piéton à l’horizon 2018 pour continuer à développer Arles, tout en préservant l’art de vivre et le charme de notre ville.