Un marché provençal plus vrai que nature : les santonniers contemporains renouvellent sans cesse leurs sources d’inspiration. Notez en bas à droite le détail du chat qui vient fouiner dans les paniers. photo O. Quérette/ektadoc/ville d’Arles.

« Avec la création du Conservatoire du santon provençal, Arles devient un pôle incontournable de la planète santons » a lancé Philippe Brochier, président du Salon des santonniers pour l’inauguration officielle de ce nouveau lieu dédié à cet art provençal, le 28 avril 2017. Ce Conservatoire du santon provençal , situé au 14 rond-point des arènes, doit son existence à la passion et la volonté d’Henri Vezolles.

Henri Vezolles, à l’initiative du Conservatoire, avec la reine d’Arles Mandy Graillon et l’une de ses demoiselles d’honneur, Arielle Bethelot, et Jacques Lapierre atour de Philippe Brochier, à l’inauguration du conservatoire du santon provençal, le 28 avril 2017. photo O. Quérette/ektadoc/ville d’Arles.

Ce santonnier arlésien réputé, également collectionneur, souhaitait depuis longtemps ouvrir un lieu dédié à cet art. Il a réuni autour de lui cinq autres collectionneurs – la santonnière Arlette Berthelot, Jacques Lapierre, Eugène Mercury, Daniel Ferrier- et tous exposent désormais leurs pièces dans les vitrines du Conservatoire. Plus de 2000 sujets sont ainsi réunis et permettent non seulement d’apprécier l’art infiniment varié des santonniers mais aussi d’en raconter l’histoire et d’en montrer l’évolution. En effet, des moules créés par Jean-Louis Lagnel à la fin du XVIIIème siècle sont exposés. En ayant l’idée de créer ses figurines à partir de moules, ce sculpteur marseillais permit une plus large diffusion des santons et contribua à les rendre populaires.

Le Conservatoire abrite également deux à trois expositions temporaires par an -la première est consacrée aux oeuvres de Liliane Guiomar, sacrée meilleure ouvrier de France à deux reprises. Le but est aussi de constituer un fond d’archives videos afin de conserver la mémoire des gestes et des techniques.

« Au-delà du travail et de la passion qu’ils incarnent, ces petits personnages donnent à voir une belle leçon d’humanité, a conclu Philippe Brochier. « La crèche, c’est  le petit peuple qui porte ses offrandes, en un simple élan de générosité. »

Conservatoire du santon provençal, 14, rond-point des arènes. Ouvert tous les jours sauf le mardi, de 10h à 19h. Entrée : 3, 50 €, 2 € (groupes), gratuit pour les enfants de moins de 14 ans.