
Le photographe David Pinzon et sa chambre photographique Eastman-Kodak. photo O. Quérette/ektadoc/ville d’Arles.
Vous voulez comprendre le processus qui s’opère à l’intérieur d’un appareil photo ? Rendez-vous à l’espace Van Gogh où le photographe David Pinzon a transformé une salle en chambre noire géante, dans laquelle on pénètre. Une expérience qui semble relever de la magie, mais qui permet tout simplement, à l’heure des photos prises en un clic au portable, de comprendre que prendre une photo est un processus qui demande du temps. C’est tout l’objet de « Slow photo lab », la résidence que mène le photographe en ce moment. A côté de la chambre noire géante, il y a aussi sa chambre photographique (vois photo ci-contre), avec laquelle il prend des photos de l’espace Van Gogh, et un espace transformé en laboratoire, pour montrer, notamment aux enfants des écoles, le procédé du collodion, mis au point en 1850. La chambre mais aussi le procédé au collodion, sont des méthodes qui requièrent du temps, aussi bien au moment de la prise de vue que du développement. Des photos exposées datent aussi des premiers temps de la photographie et certains tirages, effectués d’après des clichés pris au début du XXème siècle, prouvent la stabilité de ces procédés dans le temps. Preuves à l’appui, David Pinzon rappelle que « prendre une photo, c’est donner du temps au temps. »
Slow photo lab, à voir jusqu’au 3 juin, espace Van Gogh, de 14h à 18h.