
Le portrait tout en mosaïque de photographies du résistant Robert Morel accueille le public à l’exposition « Parcours de Résistances ». photo R. Boutillier – ville d’Arles

Les résistants Georgette Méliani et Paul Deguilhem. photo R. Boutillier – ville d’Arles
C’est sur l’air de la chanson Le temps des cerises, jouée à l’orgue de Barbarie, qu’a été ouverte la nouvelle édition des Semaines de la mémoire, à l’espace Mistral, lundi 12 février. Malgré le froid et l’heure tardive de l’inauguration un public nombreux, de toutes les générations, était là aux côtés de l’équipe de l’Association pour un musée de la résistance et de la déportation d’Arles et du pays d’Arles, à l’initiative de ce rendez-vous qui rappelle à travers l’histoire de la deuxième guerre mondiale, toute l’importance des valeurs de la démocratie.
Les « Parcours de Résistances », le thème retenu cette année par le comité scientifique de l’association, donne lieu à une exposition qui évoque l’empreinte de la Résistance sur le territoire de la commune (Arles, Camargue, Crau) entre 1940 et 1944, et met à l’honneur trois Arlésiens engagés dans le combat contre l’occupant : Georgette Meliani, Robert Morel, Paul Deguilhem. On est d’ailleurs accueilli par les portraits géants de ces héros. Réalisés en mosaïques de photos prises au smartphone, ces images sont le fruit d’un travail collectif mené par les photographes Gilles Magnin et Yosra El Abed avec des élèves des lycées Montmajour et Privat, et du collège Robert Morel. « Par la photographie, les jeunes s’approprient le parcours de ces résistants. Les ateliers que nous avons menés avec eux leur ont permis de se questionner sur les motivations de l’engagement en temps de guerre, et ce que veut dire la notion de trace, de mémoire, » explique Marion Jeux, chargée de mission de l’association.
Tout en replaçant la petite histoire locale dans la grande par des témoignages écrits, des visuels, des objets d’époque, « Parcours de Résistances » affiche aussi une dimension artistique et esthétique contemporaine. Une façon d’associer le passé et le présent, et le souvenir avec le travail d’artistes actuels. Ainsi depuis deux ans, l’association pour un musée de la Résistance fait appel au collectif de land art Culture Nomades Production, à l’association En Goguette auxquels viennent se greffer de nouveaux intervenants comme cette fois-ci le collectif Videoparty, le vidéaste Thierry Bourdy, la femme d’images Marion Chabert ou le webmaster LepOle.
Parallèlement à l’exposition, on peut également se rendre :
- le 24 février à 17h, au Musée départemental Arles antique, lecture théâtralisée par Le rouge et le vert des Trois secrets d’Alexandra, un album jeunesse de Didier Daeninckx, illustré par Pef, sur l’importance de la désobéissance pendant la guerre, et la liberté. C’est un spectacle familial pour les enfants à partir de 8 ans.
- le 16 mars à 17h, à la Grande Halle, en partenariat avec les cheminots arlésiens et la Fondation LUMA, conférence de Robert Mencherini et présentation du livre Mémorial des cheminots victimes de la répression du collectif d’auteurs dirigés par Thomas Fontaine, éditions Perrin-SNCF 2017.
- du 15 février au 30 mars, à Tarascon, ancien couvent des Cordeliers – musée d’Art et d’Histoire, pour l’exposition « Parcours de Résistances – Alpilles – 1940-1944 » en lien avec celle d’Arles.
Exposition Parcours de Résistances espace Mistral – boulevard Emile-Combes, du 12 février au 31 mars. Entrée libre. Ouvert de 14h à 18h, fermé le mardi. Tél. 04 90 96 52 35.