L’hôtel de ville fait salle comble pour découvrir le programme des 49ème Rencontres de la photo. photo R. Boutillier/ville d’Arles.

« Une constellation d’expositions pour mettre en lumière les enjeux de la société moderne » : la définition, poétique, est signée Sam Stourdzé, le directeur des Rencontres de la photo qui a ainsi présenté la 49ème édition du festival, le 21 mars, en salle d’honneur de l’Hôtel de Ville d’Arles.

Le rendez-vous, comme traditionnellement très couru, a réuni les partenaires institutionnels et privés du Festival, mais aussi ses partenaires culturels locaux, galeries, musées, fondations, festival off, qui contribuent à faire d’Arles, tous les étés, l’une des capitales mondiales de la photo. Autour du maire d’Arles, le sous-préfet d’Arles et le directeur régional de la Culture, représentants l’Etat, Nicolas Koukas, conseiller départemental, Cyril Juglaret, conseiller régional, ont rappelé l’importance du Festival, « qui participe à la renommée mondiale de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur » comme l’a souligné Cyril Juglaret.

« Se pencher sur le passé pour comprendre l’avenir »

Mai 68 fait l’objet de plusieurs exposition. Les événements sont notamment abordés à travers la présentation des archives de la Préfecture de Police. photo R. Boutillier/ville d’Arles.

Sam Stourdzé a présenté le programme de cette édition, qui débutera le lundi 2 juillet, comme une « fabuleuse machine à explorer le temps« , avec des expositions qui appréhendent le passé récent et se projettent dans un futur pas si lointain. L’année 1968 est explorée à travers quatre expositions, pas toutes centrées autour des « événements ». L’Amérique fait l’objet de plusieurs regards, celui du grand Robert Frank, dont le livre, les Américains est sorti il y a 50 ans, en 1958, celui de Raymond Depardon mais aussi d’un photographe palestinien, Taysir Batnitji. Grâce aux artistes, l’humanité augmentée prend une singulière densité. Après l’Iran et la Colombie l’année dernière, Les Rencontres mettent en avant cette année les jeunes photographes turcs et s’intéressent aussi à la Tchetchénie.

On verra aussi un étonnant dialogue entre Godard et Picasso à l’abbaye de Montmajour, un focus sur la photo documentaire et le reportage de Christophe Loiseau à la Maison centrale d’Arles, qui sera aussi exposé aussi au sein de la prison. Le programme réserve une place à William Wegman et à ses braques de Weimar (comme le montre l’affiche de l’édition) et accueille le palais de Tokyo, qui exposera à la Chapelle de la Madeleine, nouveau lieu situé à la Hauture.

Nouveaux espaces d’exposition

Ils sont comme tous les ans, pleins de surprises. Outre la Maison centrale d’Arles, la Chapelle de la Madeleine, on ira voir des expositions à la Croisière et la Maison des Peintres (qui doublent leur surface) et on découvrira le premier étage du Monoprix, la Maison des Lices et surtout, à Trinquetaille, à la Gare Maritime, un étonnant temple moderne en bambou, érigé par l’architecte colombien Simon Velez. Cet édifice monumental de 1200 m2 accueillera une exposition du moine bouddhiste Matthieu Ricard et des soirées mêlant musique, lectures et méditations.

Ce qui ne doit pas faire oublier la Nuit de l’année, le 6 juillet aux Papeteries Etienne, les soirées de projection au théâtre antique et une soirée de clôture au théâtre antique, également.

Toute la programmation sur le site des Rencontres d’Arles.