Une oeuvre, une chambre. C’est le principe de la nouvelle décoration pensée pour l’hôtel Calendal à Arles. photo O. Quérette/ektadoc/ville d’Arles.

L’initiative est unique. Et le résultat particulièrement réussi. Cécile et Frédéric Jacquemin, les propriétaires de l’Hôtel Le Calendal,  ont eu l’idée de faire appel à de jeunes photographes formés à l’Ecole nationale supérieure de la photographie et d’axer la décoration de chaque chambre de leur établissement autour d’une photo. « La photo fait partie de l’ADN de la Ville, au même titre que les traditions ou les monuments. Il m’a paru intéressant de relier notre hôtel à cette particularité de la ville, d’autant plus que nous sommes presque voisins avec cette prestigieuse école » explique Frédéric Jacquemin, dont l’idée a séduit Rémy Fenzy, le directeur de l’Ecole. L’ENSP a d’ailleurs assuré la direction artistique et technique du projet.

Vingt-deux artistes ont répondu à l’appel d’offre lancé par les propriétaires du Calendal et ont laissé libre cours à leur imagination pour inscrire leur travail dans l’un des quatre thèmes destinés à chacun des bâtiments qui composent l’établissement – la littérature, le cinéma, l’architecture, et la peinture et leurs liens avec Arles. L’architecte Max Romanet a ensuite imaginé les couleurs et l’atmosphère de la chambre en fonction de chaque cliché.

Frédéric Jacquemin, le propriétaire de l’hôtel, et Florent Basiletti, l’auteur de la photo exposée derrière eux. photo O. Quérette/ektadoc/ville d’Arles.

Leurs images, très différentes, composent une partition qui célèbre la diversité d’Arles et la multitude de regards que la ville peut susciter. Et constitue, sous le titre de Calendal Focus, une collection particulièrement originale.

Parce que le but est aussi de faire connaître ces artistes en devenir, chaque photo est accompagnée d’un cartel qui mentionne le nom et les coordonnées de l’auteur de la photo. Florent Basiletti est l’un de ces photographes. « Le principe -choisir la décoration de la chambre autour de la photo- est particulièrement valorisant, explique-t-il.  C’est très différent de ce qui peut se passer dans une exposition, où l’on passe devant plusieurs oeuvres. Ici, il va se nouer une relation durable entre chaque photo et les locataires de la chambre.  »

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