
Des matériaux simples (le sel, le bois, le fer, des morceaux de papier…), des techniques dites « modestes » (stylo bille, collage, camera oscura…), des couleurs naturelles : c’est cette approche volontairement brute, dépouillée, qui réunit quatre artistes à la chapelle Sainte-Anne pour l’exposition Entre sel et terres. Chacun avec sa sensibilité, sa technique, exprime sa vision d’un territoire, la Camargue où le sel a contribué à façonner le paysage et enrichit la mémoire ouvrière. Axelle Remeaud, jeune artiste déjà exposée à Arles, utilise le sel pour figer une robe de mariée dans une fragile éternité. Jean-René Laval, exposé notamment au Musée de la Camargue en 2015, donne aux morceaux et débris de fer, de bois, fragments d’osse-ments qu’il trouve dans la nature une puissance évocatrice sans égal. Raymond Galle, né à Salin-de-Giraud, évoque les paysages dépouillés de son enfance, à l’aide de collages, peinture, dessin sur des grands formats. Bruno Privat, utilise la technique du sténopé et produit des tirages, qui exposés au soleil, en subissent la force, comme les marais salants. Réunies, ces œuvres donnent une image sensible de la Camargue.
Entre sel et terres, du 2 au 22 avril, à la chapelle Sainte-Anne.