Les jeunes du Red Star autour de l’artiste Mohamed Bourouissa. Photo DR

Un arbitre déguisé en lion, des équipes mixtes, des grillades, de la vidéo et de la danse, entre autres originalités. C’est un drôle de match de foot qui aura lieu le mercredi 3 juillet à 19h30 au complexe sportif Van-Gogh. Il opposera des jeunes licenciés de l’AC Arles à leur alter-ego du Red Star, club historique de la banlieue parisienne, et fera office de lancement de l’exposition du photographe Mohamed Bourouissa dans le cadre des Rencontres d’Arles. « Un projet un peu débraillé, fait d’une alliance étrange entre foot, art et recyclage » s’amuse Philippe Schiepan, co-fondateur de la plate-forme arlésienne POP et initiateur de ce match artistique.

Tout est parti de sa rencontre fortuite avec Patrice Haddad, président du Red Star et accessoirement collectionneur de photo. « Son club est centenaire, comme l’ACA, il aime la photographie et Arles a les Rencontres, j’ai senti qu’il y avait quelque chose à faire » raconte-t-il. Philippe Schiepan croise alors le directeur des Rencontres Sam Stourdzé, qui l’oriente vers Mohamed Bourouissa. « Le projet l’a intéressé, d’autant qu’il s’avère que sa femme est fan du Red Star », poursuit le co-fondateur de POP, emballé par « le mélange entre people et populaire, Paris et le Sud, le foot et la culture » qu’implique cet échange footballistico-artistique. Énième heureuse coïncidence : l’ACA comme le club francilien voit d’un bon œil les échanges sur le terrain culturel.

C’est ainsi que les jeunes footballeurs ont visité le Centre Pompidou et l’lnstitut du Monde arabe à Paris, puis la Fondation Van-Gogh et l’atelier de Thibault Franc à Arles, le week-end de Pâques. Accompagnés par Mohamed Bourouissa, les artistes en herbe ont créé des objets à partir de matériaux récupérés sur le site de POP, à Emmaüs et à la Ressourcerie. Ces créations habilleront le « match – performance » du 3 juillet, auquel devrait assister l’ancien attaquant de Manchester United et actuel directeur créatif du Red Star, David Bellion. Les deux mi-temps de 15 minutes promettent de l’étonner…