Autour du ministre de la Culture, Franck Riester, le maire d’Arles, le président de la Région Sud, Renaud Muselier, le responsable de l’entreprise NGE qui a réalisé les travaux, Françoise Nyssen, ex-ministre de la Culture, Delphine Ernotte, présidente du conseil d’administration de l’Ecole et Aurélie Filippetti, ministre de la Culture entre 2012 et 2014 (de g. à dr.). photo O. Quérette/ektadoc/ville d’Arles.

Le ministre de la Culture, Franck Riester, a coupé le ruban bleu-blanc-rouge dans l’entrée spectaculaire du nouveau bâtiment de l’Ecole nationale supérieure de la photographie, le 1er juillet 2019. Pour accomplir ce geste symbolique, il était entouré de tous ceux qui, au fil des ans, ont accompagné le développement de l’Ecole, la plus importante en Europe pour l’enseignement de la photo. Jack Lang était ministre de la Culture en 1982 quand avec François Mitterrand, il a été décidé de créer une école nationale dans la ville qui célébrait déjà la photo à travers le festival les Rencontres d’Arles et au musée Réattu, grâce à Lucien Clergue et Jean-Maurice Rouquette. Etaient également présentes, Aurélie Filippetti qui en juillet 2012, approuvait, en tant que ministre de la Culture, le projet d’un nouveau bâtiment pour l’Ecole, et Françoise Nyssen, qui occupait la fonction alors que les travaux étaient en cours. A leurs côtés, l’ancien président de la région Sud-Provence-Alpes-Côte d’Azur Michel Vauzelle, et son successeur, Renaud Muselier, tout deux très investis puisque la Région a contribué à hauteur de 5 millions d’euros au financement du chantier. Et enfin, le président de la communauté d’agglomération Arles-Crau-Camargue-Montagnette, Claude Vulpian, et le maire d’Arles, Hervé Schiavetti, tous deux également investis dans le nouveau projet*. Le ministre de la Culture a fait remarquer que « l’ENSP était un très bel exemple de la volonté collective qui existe en France, au-delà des appartenances politiques, de se mobiliser pour la culture« .

Le nouveau bâtiment se déploie sur 4000 m2 et comprend, à côté des espaces réservés à l’enseignement, un vaste espace ouvert à tous : 450 m2 de galeries d’exposition, un auditorium, un fablab. photo R. Boutillier/ville d’Arles.

Le bâtiment, qui ne sera définitivement achevé qu’en septembre pour la rentrée des étudiants et qui ne dévoilera cet été que les espaces d’exposition ouverts en permanence au public, a été conçu par l’architecte Marc Barani, Prix de l’Équerre d’argent 2008 et grand prix national de l’architecture en 2013. Son architecture à la fois dépouillée et audacieuse, contraste en toute harmonie avec la tour de la fondation Luma construite de l’autre côté du boulevard.

Le ministre de la Culture a d’ailleurs rendu hommage au travail de l’architecte en soulignant que « cet écrin de verre, de pierre et de lumière, ces vitres et ces lignes ouvertes sur la ville, nous les devons à un homme et à son équipe. C’est grâce à un créateur visionnaire, allez disons-le, à un architecte de génie que cette splendeur a pu voir le jour« .

« Je n’ai jamais, jamais, abandonné une affaire quand elle vaut la peine d’être achevée »

Rémy Fenzy, citant « Les mémoires d’outre-tombe » de Chateaubriand
Rémy Fenzy, accompagné de Delphine Ernotte, présidente du conseil d’administration de l’Ecole, accueillent le ministre de la Culture. photo O. Quérette/ektadoc/ville d’Arles

Rémy Fenzy, le directeur de l’Ecole qui a piloté toute la mise en place du projet depuis le lancement du concours d’architecte jusqu’aux ultimes finitions du chantier qui se déroulent ces jours-ci, a pour sa part salué une architecture totalement ouverte et parfaitement en adéquation avec les missions de l’école, qui sont d’une part « d’aider chaque étudiant à aiguiser son sens de l’observation » et d’autre part à accueillir tous les visiteurs pour « apprendre à développer l’imaginaire« .

Agnès b. (au centre) avec les étudiants qui ont travaillé sur l’exposition Modernité des passions et Rémy Fenzy, directeur de l’Ecole à qui succède aujourd’hui Marta Gilli (2ème à partir de la droite). photo O. Quérette/ektadoc/ville d’Arles.

Jusqu’au 25 août, la nouvelle ENSP présente 3 expositions : « Modernité des passions – un regard des étudiants de l’ENSP sur la photographie dans la collection d’Agnès b », « la recherche de l’art #8 » et « Camerata obscura ». 30, avenue Victor-Hugo. Entrée libre.

Sans compter les expositions et manifestations sur le site de l’actuelle école, 16 rue des Arènes. Tout le programme sur ensp-arles.fr

Voir la vidéo de l’inauguration ici.