La genèse de l’exposition remonte à septembre 2018. Invité par Anne Clergue à fouiller l’atelier où sont conservés les trésors de son père Lucien, le directeur des Rencontres d’Arles Sam Stourdzé découvre une quinzaine d’albums des années 50, dont les photos sont légendées de la main du photographe arlésien. Il avait à peine 20 ans, « mais avait déjà tout, et notamment une précision au cordeau » note Stourdzé, qui voit dans les cadavres d’oiseaux morts captés par Clergue sur les plages et dans les ruines, la patte d’un jeune homme « marqué par les dévastations de la guerre ». Les Rencontres ont décidé d’associer ce travail aux 36 tirages d’Edward Weston qui avaient constitué l’exposition inaugurale de la première édition du festival, en 1970. « Faire entrer en dialogue le fondateur des Rencontres avec l’un des plus grands photographes du 20e siècle avait du sens. Ce n’est pas un match de boxe mais une course de relais entre deux hommes qui ont donné leurs lettres de noblesse à la photographie » fait valoir Sam Stourdzé, entouré de Yolande, Anne et Olivia Clergue, veuve et filles de l’artiste arlésien, très émues par cette exposition en forme d’hommage, à découvrir à Croisière.

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