
Ce sont des travaux aussi impressionnants à voir qu’importants pour la protection d’Arles et des Arlésiens. Depuis le début de l’année, le Symadrem a engagé l’édification de la digue entre Tarascon et Arles, et SNCF-Réseau la mise en transparence du remblai ferroviaire, au nord de la ville. Ces deux opérations qui visent à protéger Arles des inondations, s’inscrivent dans le cadre du Plan Rhône, mis en place par l’Etat et les régions Sud et Occitanie au lendemain de la crue de décembre 2003 qui a touché plus de 12000 personnes et causé plus de 700 millions d’euros de dommages dans le delta du Rhône. Ces travaux devraient être achevés en 2021.
Une digue résistante à la surverse
Avec la digue Beaucaire-Fourques -située de l’autre côté du Rhône et inaugurée le 4 juillet 2019-, la digue Tarascon-Arles constitue un ouvrage sans précédent au niveau mondial. Elle est conçue pour contenir une crue centennale du Rhône (11500 m3/seconde à Beaucaire/Tarascon) et résister au déversement pour les crues plus fortes. La digue garantira l’absence de brèche jusqu’à la crue millénale du Rhône (14 000 m3/seconde). En cas de déversement, la mise en transparence du remblai ferroviaire permettra l’écoulement des eaux.
La digue Arles-Tarascon en chiffres
- 10 km de long
- 64,7 millions d’euros : coût du chantier, financé à 40% par l’Etat, 30 % la région Sud-Provence-Alpes-Côte d’Azur, 25% le département des Bouches-du-Rhône et 5% ACCM.
- 1,3 million de m3 de matériaux (terre et graviers) sortis du fleuve et de son lit utilisés pour la construction.
Un chantier éco-responsable
Entre le Rhône et la digue, une lône (bras mort du fleuve) artificielle longue de 3,5 km et large de 70 mètres, a été créée pour compenser l’impact de la digue sur le niveau du Rhône. Elle constituera un écosystème riche pour la faune et la flore. Aussi, pendant toute la durée du chantier, des espèces végétales protégées ont été transplantées au Conservatoire du littoral sur l’île de Porquerolles et seront réintroduites sur place une fois le chantier achevé.
De plus, les millions de m3 de terre nécessaires à l’édification de la digue sont extraits du lit du Rhône et de la zone dite d’atterrissement (située au nord de l’emplacement de la digue), ce qui réduit le temps de leur transport et donc le bilan carbone du chantier.