L’un des forages, à Mas-Thibert. Photo Olivier Quérette / Ville d’Arles

Elle alimente en eau 270 000 personnes et 23 634 foyers Arlésiens. C’est dire l’importance du rôle de la nappe phréatique de la Crau. Pour veiller d’encore plus près à la qualité de son eau, le Symcrau (Syndicat mixte de gestion de la nappe phréatique de la Crau) vient de lancer un chantier de trois forages qui constitueront un véritable réseau de surveillance des intrusions marines. Ce dispositif est rendu nécessaire par l’existence d’une zone de contact entre la nappe de la Crau et de l’eau de mer. « La variation du niveau d’eau douce et les changements climatiques peuvent engendrer une progression importante de l’eau salée, explique le Symcrau. Le nouvel observatoire permettra de connaître rapidement toute évolution de la salinité de l’eau et de transmettre les informations aux services de l’Etat et à ACCM afin de pouvoir prendre les mesures adéquates pour préserver la qualité de l’eau, qui est destinée à l’agriculture mais aussi à la consommation. »

D’ici le début du mois d’octobre 2019, trois forages matérialiseront ce réseau de surveillance. Le premier est en cours d’installation à Mas-Thibert, aux abords du chemin de l’Etourneau. Les deux autres seront implantés aux marais de Meyranne et chemin des Bruns, à Mas-Thibert. D’une profondeur de 30 à 60 mètres, ils fourniront quotidiennement des données extrêmement précises sur le déplacement de la zone de contact eau douce / eau salée et sur les teneurs en sel.

Pas d’inquiétude, par ailleurs, sur les conséquences de la sécheresse actuelle sur la nappe de la Crau. Celle-ci n’étant alimentée qu’à 30% par l’eau de pluie (70% par l’arrosage des prairies), son niveau est actuellement normal.

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