
« On a été réveillés par un bruit d’explosion. Toutes les fenêtres ont éclatées. On s’est réfugiés dans un coin de la maison et on a attendu que les pompiers viennent nous chercher ». Comme 70 autres Arlésiens, Mireille a été évacuée vers le gymnase Fournier, ouvert par la Ville pour accueillir les sinistrés. D’autres sont hébergés chez des proches, comme Michel, un habitant du lotissement Vert village, qui a passé la fin de la nuit chez sa sœur avant de revenir chez lui constater les dégâts.
Autour de lui, les haies et le sol sont couverts de matières isolantes, emportées par la tornade sous les toits arrachés. « C’est comme si un train était passé devant la maison, puis qu’une bombe avait éclaté. On est sains et saufs, mais on a tout perdu » raconte-t-il. « Notre maison est décapitée, les voitures sont foutues… » témoigne un voisin dont l’épouse, touchée par des débris de verre, a été transportée à l’hôpital. Elle fait partie des cinq blessés relevés pour l’heure par les pompiers.
« C’est un petit miracle qu’il n’y ait pas eu plus de dégâts humains » souffle le commandant Gérald Ostiente-Decanis, chef du groupement Nord. La fille des propriétaires du camping l’Arlésienne fait partie des miraculés. Elle a été réveillée par le souffle de la tornade, qui a littéralement renversé le mobile-home où elle était en train de dormir. « Je me suis retrouvée dehors, parterre sous le déluge, sans comprendre ce qu’il venait de se passer » explique-t-elle au milieu du camping, totalement dévasté.