Après la tornade qui a frappé Pont-de-Crau le 15 octobre 2019, Arles Info donne la parole aux sinistrés, aux secouristes et aux bénévoles qui ont été, et sont toujours au cœur de la catastrophe. Aujourd’hui Robert Rocchi, président du Comité d’intérêt de quartier de Pont-de-Crau.

ROBERT ROCCHI, PRESIDENT DU COMITE D’INTERET DE QUARTIER DE PONT-DE-CRAU
« A 6h30, le matin du 15 octobre, c’est par un journaliste de France Bleu que j’ai appris qu’il y avait eu une tornade. J’habite à un kilomètre de son passage et dans la nuit, je n’avais entendu qu’un grand bruit, mais rien d’anormal. Quand je suis arrivé sur place, j’ai découvert les dégats au fur et mesure. Les arbres abattus, les toits arrachés, les gens hagards… On a commencé tout de suite à déblayer. Puis le maire m’a appelé pour me demander où nous pourrions installer un QG de crise, et j’ai proposé la salle polyvalente. Très vite, le Secours populaire est arrivé et a pris la direction des opérations. On s’est organisé pour dresser la liste des besoins d’un côté et celle de ceux venus apporter leur aide de l’autre. J’ai contacté le déménageur installé à Pont-de-Crau, Roux, qui a immédiatement apporté des cartons pour les sinistrés et mis à disposition son garde-meubles. La solidarité a joué à fond ! Le jour même, les victimes étaient encore sous le choc, mais dès le lendemain, elles ont commencé à craquer et heureusement que les psychologues de l’hôpital étaient sur place pour les aider. On ressent tous un sentiment particulier lié à l’injustice de la situation. Pourquoi eux ont-ils été touchés ? Pourquoi ai-je été épargné ? On se sent tout petit face à la force de la nature et en empathie avec les gens qui ont été touchés. Aujourd’hui, il ne faut pas lâcher et continuer à être à leurs côtés. Quand on voit des gens dans la détresse, c’est la moindre des choses de se retrousser les manches. »