
Des « traces d’encre », posées sur du papier vélin, comme des empreintes physiques d’un geste. La chapelle du Méjan accueille, jusqu’au 9 février, un ensemble de calligraphies et de poèmes, signés de l’artiste américaine Carolyn Carlson. En France -et dans le monde- elle est surtout connue pour son travail de chorégraphe. Carolyn Carlson est une grande figure de la danse contemporaine, que ses pas ont porté à l’Opéra de Paris, à Venise mais aussi à Roubaix où elle a dirigé le Centre chorégraphique national Roubais-Nord-Pas-de-Calais. C’est d’ailleurs à La Piscine, à Roubaix, que ses oeuvres ont été exposées pour la première fois, avant Arles.

Si elle avoue n’avoir jamais pris de cours aux beaux-arts, cette grande dame à l’élégante silhouette révèle aussi n’avoir jamais cessé de dessiner et d’écrire, poésie, pensées, notes et dessins pour ses créations chorégraphiques. La calligraphie est venue, un jour, en pleine séance de méditation. « Le geste de la danse et celui de la calligraphie est le même » dit-elle en traçant dans l’espace des figures et des courbes. Son trait, épuré, révèle aussi les mille nuances du noir, légères comme une dentelle ou profondes et mates. Des reproductions géantes de ses poèmes complètent cette exposition, vouée à la sérénité.
*Exposition « Traces d’encre », chapelle du Méjan, ouvert du mercredi au dimanche de 14 à 18 h. https://www.lemejan.com/