
/ Photo Olivier Quérette / Ektadoc / Ville d’Arles
Jusqu’à 2000 contrôles par jour. Depuis le début du confinement le 17 mars 2020, les gendarmes de la compagnie d’Arles veillent au grain. Le samedi de Pâques, d’habitude largement dédié aux tests d’alcoolémie, les barrages étaient cette fois consacrés à la vérification des attestations de déplacement. Plus de 1800 automobilistes ont été contrôlés ce jour-là. « Le confinement a fait chuter la délinquance : quasiment toutes nos missions sont aujourd’hui liées à la crise du Covid-19 » précise le commandant Gaël Sallio, présent quelques jours plus tard aux côtés de ses troupes à Raphèle et Mas-Thibert. Cet après-midi, peu de voitures passent, et tous les conducteurs sont en règle. « On dresse entre 20 et 80 PV maximum par jour pour non-respect du confinement, soit en moyenne 5% d’automobilistes verbalisés. C’est très peu : les Arlésiens sont disciplinés » se félicite le commandant. Qui rappelle l’échelle des sanctions : amende de 135€ à la première infraction et de 200€ en cas de récidive dans les quinze jours. Si la même personne est verbalisée à plus de trois reprises dans un délai d’un mois, cela devient un délit passible d’une amende de 3750€ et de 6 mois d’emprisonnement.

Si les 200 gendarmes de la compagnie d’Arles poursuivent tous le travail, la pandémie a entraîné une réorganisation afin d’éviter que le virus se propage dans les rangs des militaires, avec le potentiel risque de transmission à la population que cela implique. « Chaque gendarme travaille désormais en binôme, et toujours avec le même coéquipier, explique le commandant Sallio. Enfin, ceux qui présentent des symptômes de possible Covid-19 sont systématiquement testés. » Pour l’heure, aucun n’a été contrôlé positif.
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