Le SOA a été le premier club a retrouvé le chemin de l’entraînement. / Phot Philippe Praliaud – Ville d’Arles

Un petit footing d’une heure maximum, à pas plus de 1000 pas de chez soi. Ce fut pendant de longs mois la maigre consolation des sportifs, privés de terrains et de coéquipiers par les mesures sanitaires liés à la pandémie de Covid-19. Mais peu à peu, à la faveur du déconfinement, les athlètes retrouvent le chemin de l’entraînement, et les clubs arlésiens reprennent vie. Le premier d’entre eux a été le Stade Olympique Arlésien. L’athlétisme étant un sport individuel, sans contact et en plein air, tous les voyants étaient au vert. « Nous avons repris les entraînements dès la mi-mai, avec tout de même des mesures de précautions : pas de javelot, pas de témoin, et du gel hydroalcoolique à disposition » explique le président du club, André Martre. Pendant le confinement, ce dernier a envoyé quotidiennement aux licenciés des vidéo d’exercices physiques proposés par la Fédération ou par des athlètes et entraîneurs internationaux.

Les entraîneurs de l’équipe fanion du Rugby Club Arlésien (RCA) n’ont pas non plus abandonnés leurs poulains. Malgré l’interruption des compétitions et des entraînements, le staff a gardé le contact avec les joueurs via la messagerie de Facebook, et a soumis à chacun un programme de maintien en forme. La reprise en a été moins douloureuse. Le mercredi 3 juin, les « jaune et bleu » ont retrouvé la pelouse du stade des cités pour des entraînements par groupe de dix et sans le ballon ovale, qui n’a fait son apparition qu’une semaine plus tard. Les plaquages viendront plus tard. « On s’entraînera non-stop jusqu’à la reprise du championnat le 12 septembre » prévoit Jacques Manstrantuono, le coach des avants. Si le sérieux est de mise, c’est que le défi est de taille : après avoir obtenu la montée en terminant premier de sa poule avec une seule défaite, le RCA s’apprête à retrouver la Fédérale 3, un niveau que le club n’avait plus connu depuis 10 ans.

Les rugbymen du RCA ont repris le chemin du stade des cités. Photo Olivier Quérette / Ektadoc

Le tennis a lui aussi repris ses (coups) droits au club des Cheminots et au Tennis Parc Arlésien. Mais dans des conditions sanitaires strictes : pas de double, vestiaires fermés, chaque joueur doit venir avec ses propres balles… Et pour retrouver la saveur des compétitions, il faudra encore attendre quelques mois.

Au Volley Ball Arlésien, justement, on s’arme de patience. Comme tous les clubs de sport en salle, il est à l’arrêt depuis le 14 mars. Les premiers claquements de smash ne retentiront que le 17 août au gymnase Fournier. « Forcément on est frustrés, mais cela n’enlève rien à la formidable saison que le club vient de réaliser, avec le maintien en élite pour les garçons, et une montée historique en N2 pour les filles » se félicite Thomas Draghici, le président du VBA, qui vise le maintient dans les deux catégories la saison prochaine.

L’AC Arles aussi se veut ambitieux, avec une nouvelle équipe dirigeante bien décidée à redorer le blason du club, qui s’est maintenu de justesse en R2 (anciennement DHR) lors de la saison écoulée. Les entraînements devraient reprendre autour du 20 juin, avec des recrues qui doivent permettre au club de jouer la montée à l’échelon supérieur. L’une d’elle confie avoir « des fourmis dans les jambes ». Comme tous les sportifs encore coincés dans les starting-blocks.