
Où donner de la tête ? Par quoi commencer ? Monter son parcours, carte en main ou se laisser guider par le hasard, au fil d’une balade dans les rues du centre ancien ? Cet été, et jusqu’à la mi-septembre, plus de 70 lieux – galeries, fondations, ateliers d’artistes, musées, sites éphémères – proposent des expositions, des rencontres avec les artistes, des ateliers, des performances… Réunis sous la bannière Arles contemporain, programmateurs culturels et artistes ont eu l’envie et l’audace de proposer une série d’événements, malgré les contraintes sanitaires, pour faire vivre l’été arlésien, privé des Rencontres de la photo. « L’objectif était, dans cette période qui fragilise les artistes mais aussi les commerces, les artisans, de faire vivre la ville et de donner l’envie de venir à Arles » résume Nicolas Havette, directeur artistique de la fondation Manuel Rivera-Ortiz, coordonnateur du programme. « Et aussi, de mettre en lumière un foyer de création artistique inégalé, faire rayonner Arles. »

Liberté artistique. Dès le mois de mai, Nicolas Havette réunit des piliers de la culture à Arles – entendez ceux qui sont actifs toute l’année : de nombreuses galeries (Galerie 8, Lhoste, Circa, Anne Clergue, Corridor, Arles Gallery, etc), la fondation Van Gogh, Hervé Hôte photographe et initiateur de l’Eté indien(s) – la liste n’est pas exhaustive. Ils sont vite rejoints par d’autres, artistes, libraires, créateurs, le musée Réattu, la fondation Luma … « L’association Arles contemporain apporte le soutien en communication mais il n’y a pas de direction artistique : chacun a proposé ce qu’il voulait » poursuit Nicolas Havette. Une liberté qui permet ce foisonnement de propositions. De la photo, bien sûr, mais aussi de la sculpture, de la peinture, du dessin, des installations, des performances, des lectures… Des expositions d’ampleur variable, de jeunes talents confrontés à des grands noms de la scène artistique mondiale, qui font se croiser amateurs et collectionneurs d’art comme les familles. « Cela permet aussi de toucher un public différent que celui des Rencontres » constate Nicolas Havette. D’autant plus qu’il prévoit d’organiser des projections dans les quartiers et villages à partir de la mi-août.


/ Hortense, Alisée, Agathe et Emma /
25 aout 2019 / Polaroid Originals / SX70/ By Gil Rigoulet
Une énergie à faire vivre tout au long de l’année. A la fin du mois de juillet, s’il est bien évidemment difficile de quantifier le nombre de visiteurs accueillis dans l’ensemble des différentes structures, des indicateurs positifs sont à noter : « Arles est une étape sur le parcours des estivants, qui cette année, choisissent des vacances itinérantes » remarque Nicolas Havette. « On mesure aussi que l’euphorie qui baigne Arles d’habitude en juillet va être déplacée en août, voire septembre. Constater que tout le monde a réagi avec autant de rapidité et d’enthousiasme, c’est également un signe positif. Cette énergie est à conserver et à faire vivre tout au long de l’année. Vous connaissez autant de ville qui peuvent se vanter de générer plus de 60 lieux d’expositions en trois semaines ?«Â
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