Une cellule « Covid Accompagnement » a vu le jour

A l’heure où le Président de la République s’exprimait sur un nouveau confinement, tous les secteurs médicaux et médicaux sociaux étaient réunis, mercredi 28 octobre en salle d’honneur de la mairie, autour de Patrick de Carolis : médecins libéraux, infirmiers, directeurs de maisons de retraites, directeurs de laboratoires, associations, secteur hospitalier et les élus Erick Souque, Paule Birot-Valon, Cécile Pando, Claudine Pozzi et Dominique Bonnet. Le maire a souhaité créer ainsi, une « Cellule Covid accompagnement » qui permette à la fois de suivre la situation sanitaire de façon rigoureuse et régulière et de permettre au service public d’intervenir et d’organiser un soutien.

Car les chiffres sont alarmants, avec 70 malades de la Covid 19, actuellement hospitalisés (pour 30 au mois d’avril à titre d’exemple), le centre hospitalier Joseph-Imbert a du utiliser les lits de différents services, pour accueillir les patients. Et si, sur les neuf lits de réanimation, seuls quatre sont occupés, la direction de l’hopital envisage de transformer des salles de réveil, pour accueillir de nouveaux patients, au vu de la progression fulgurante de la pathologie.

L’humain, au cœur du problème

Le maire a pris ensuite, soigneusement note des difficultés de chacun : c’est le problème du personnel hospitalier, épuisé sinon lui-même malade, le report de certaines interventions chirurgicales prévues, la surcharge des laboratoires d’analyses (570 demandes de tests en une journée pour une capacité de 300), ce qui suppose une lourde logistique pour enregistrer et traiter les dossiers face à des patients inquiets, et les cas de patients en capacité de sortir de l’hopital mais qui, faute de soins à domicile, sont contraints de rester. Un phénomène préoccupant même si, une quinzaine d’infirmiers ont bravé leurs peurs pour venir soigner ces patients sur leurs jours de congés, et ainsi tâcher d’éviter l’engorgement des services hospitaliers ou la solitude de personnes effrayées.

Très vite, il est apparu que « c‘est la première fois que nous sommes réunis et que nous pouvons tenter de travailler ensemble » ont dit à plusieurs reprises, médecins et personnel soignant. Et ce sont les prémisses d’une coordination sinon d’une entraide qui ont été mis en place, pour trouver des solutions et rassurer le public.

Ainsi, des médecins retraités ont proposé leur soutien via une plateforme pour les infirmiers ou d’autres confrères, face aux questions notamment, d’hospitalisation. Enfin, un lieu dédié (hotel ou établissement de santé) , sas entre l’hospitalisation et le retour à domicile présenterait de nombreux avantages: gain de temps pour les infirmiers libéraux qui auraient un lieu unique de soins pour ces patients, meilleure efficacité des médecins libéraux qui se sentent parfois exclus des protocoles imposés par l’Agence Régionale de Santé. Patrick de Carolis y a souscrit en proposant là-aussi, l’aide de la Ville.

Parmi les décisions prises au cours de cette cellule qui se réunira chaque semaine en complément d’une cellule de crise organisée dans les prochains jours par la Ville, celle de la mise en place d’un numéro dédié aux professionnels afin qu’ils puissent organiser l’entraide a été actée (medecins et infirmiers), tandis que, les arlésiens qui souhaitent obtenir un rendez-vous auprès d’un laboratoire, peuvent dès le 2 novembre, obtenir de l’aide dans leurs démarches en s’adressant ici.