Une réunion autour du recteur délégué à l’enseignement supérieur s’est tenue en mairie, autour des mesures à prendre face à la détresse des étudiants. L’occasion aussi de parler des projets de la Ville en matière d’offre universitaire.

Philippe Dulbecco, recteur d’Académie délégué à l’enseignement supérieur. Photo Florent Gardin/Villed’Arles

« Tout est réuni pour que nous disions dans un an, qu’Arles est une ville exemplaire dans le domaine de la qualité de la vie étudiante » : mardi 30 mars, Philippe Dulbecco, recteur d’Académie délégué à l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation, quittait un instant le sujet de la réunion qui l’amenait à Arles, pour évoquer le campus arlésien.

Car il s’agissait d’évoquer les mesures à prendre face à la détresse croissante des étudiants : en termes de logement, d’alimentation et d’hygiène, de détresse psychologique et de fracture numérique, avec l’ensemble des acteurs engagés dans cette lutte. Et le premier constat, outre les nombreuses mesures prises par le Rectorat et le Crous notamment, était comme le soulignait Frédéric Imbert, adjoint en charge de l’Éducation et l’Enseignement supérieur était clair : « La crise a rendu visibles des problèmes de précarité qui existent, depuis longtemps, et concernent de nombreux étudiants »

Frédéric Imbert, adjoint au maire en charge de l’Enseignement supérieur.
Photo Florent Gardin/ Ville d’Arles

La bonne dimension

A son niveau, la municipalité a mis en œuvre différentes mesures : repas à un euro, soutien psychologique grâce au CCAS, rencontres avec les associations étudiantes… « Et surtout, la création d’une plate-forme qui mettra en lien les étudiants et les employeurs, aussi bien pour des stages que pour des emplois, ou des jobs d’été ». L’idée : « faire de ces petits boulots qui permettent de financer des études, des entrées dans le monde professionnel ». Un projet qui s’ajoute à celui d’une mutuelle municipale, et à celui d’une création de la maison de l’Étudiant à Arles : « J’étudie les possibilités de lieux. Et quand nous aurons un vrai campus, elle y sera installée » a expliqué le maire Patrick de Carolis, relevant qu’une ville de la dimension d’Arles, permet aussi cette attention portée à l’ensemble de la population en recherche de formation et d’études.

Un campus connecté

Car et c’est tout le sens du propos du recteur, « Arles est déjà une ville universitaire ( ..) et s’il y a bien un endroit où nous sommes certains de fêter le doublement du nombre d’étudiants, c’est bien ici ». Un propos en cohérence avec le projet municipal qui est de proposer aux jeunes arlésiens, la possibilité d’étudier dans leur ville. A cet égard, le projet de « campus connecté » qui permet aux étudiants de suivre la première année (souvent décisive en matière de choix futur), depuis des salles de classes connectées, semble en bonne voie. Il pourrait permettre par exemple, une première année de médecine avec l’Université de Montpellier, sans devoir s’installer dans la métropole de l’Hérault. De quoi aussi, imaginer l’avenir autrement : grandir, étudier et vivre dans le lieu que l’on a choisi, s’offrir le luxe d’un choix et de se tromper sans prendre le risque de la précarité. Un enjeu du mandat.