Et puis, elle est apparue.

Sur la place de la République comme une vague bleue avec ses centaines de chaises, crise sanitaire oblige, samedi 12 juin, tous les regards se sont rivés sur le balcon de l’Hôtel de Ville. Et là, au milieu d’un bouquet de demoiselles d’honneur et sous le regard bienveillant du maire, Camille Hoteman, XXIVe reine d’Arles est apparue.
Les larmes d’émotion de l’annonce, quelques instants plus tôt, avaient été effacées par la main amicale d’une demoiselle d’honneur et la jeune femme, radieuse, a salué la foule.


Visage évoquant les belles du XIXe siècle, sourire radieux qui éclaire les traits fins, la jeune femme, passionnée de linguistique qu’elle étudie et de langue provençale, a été ensuite accueillie dans la salle des pas perdus par la foule des invités. A ses côtés, Naïs Lesbros dans un costume signé de Christian Lacroix, était elle-aussi émue en souhaitant un magnifique mandat à celles qui lui succèdent : Manon Alexandre, Marie Cholvy, Clémence Fabre, Amandine Valérian et Pauline Valette, auxquelles Camille Hoteman a promis un « règne en équipe, avec toutes ».
« La Reine d’Arles incarne la force de nos traditions, leur jeunesse et l’attachement que nous portons à ce qui fait l’identite provençale » a souligné Patrick de Carolis, en citant le prologue de Mirèio par Frédéric Mistral : « cante uno chato de Prouvènço ». Puis, souriantes, émues, épuisées mais radieuses, les nouvelles représentantes de la tradition provençale arlésienne ont subi avec gentillesse le rush des photographes. Avant leur présentation dans les arènes où une autre transmission avait lieu : celle de l’étendard de la confrérie des Gardians, remis par Frédéric Lescot à son fils, Emmanuel.
La tradition arlésienne se transmet et elle déborde de vitalité. Retrouvez les reportages photos sur phototheque.arles.fr