Enfance / Jeunesse, Vie locale

Raphael Palacci, l’électro dans la peau

Publié par Romain Vauzelle le


Se payer des platines à 25 ans, c’est assez banal. S’en faire offrir à 11, c’est beaucoup plus original. « J’étais déjà piqué de musique électronique » sourit Raphaël Palacci, cheveux noirs en bataille et candeur attachante. Au collège, alors que la mode est au rap, le jeune arlésien écoute de l’électro en boucle, se fascine pour les grands festivals du genre, et commence à se faire la main dans les soirées du Tennis Parc Arlésien, où il joue depuis toujours. Aujourd’hui tout juste majeur, le jeune Dj arlésien s’invite déjà dans la cour des grands : le 3 juillet dernier, il mixait devant 5000 personnes sur la plage du Prado, dans le cadre du festival « Ensemble sur les plages », entre Synapson et Etienne de Crecy, deux poids lourds du genre en France (voir vidéo en bas de page). « J’ai pu jouer ma musique pendant 1h30. Le public a bien accroché, c’était dingue ! » dit-il, toujours sur son nuage. Dimanche 15 août, il assurera la première partie du Dj allemand Purple Disco Machine, l’une de ses idoles, dans le théâtre antique d’Orange. Et à la fin du mois, il changera encore de galaxie en montant sur la scène du Delta Festival, où il partagera l’affiche avec des stars mondiales telles que Bob Sinclar ou Jeff Mills. « Je ne réalise pas, c’est incroyable » répète Raphaël. Il faut dire que si sa passion pour l’électro mûrit depuis de longues années, tout s’est accéléré à une vitesse folle ces derniers mois.

« Je veux juste kiffer »

Étudiant en Droit à Aix après avoir obtenu son Bac au lycée Pasquet, le jeune arlésien s’est débrouillé pour participer à un concours européen de Dj’s où il représentait sa fac d’histoire. « Tout se faisait par votes sur Instagram, raconte-t-il. J’ai été le premier surpris de franchir toutes les étapes jusqu’à être retenu parmi les cinq derniers candidats, synonyme d’entretien avec les organisateurs du Delta Festival. » A la clé pour le Dj qui saurait les convaincre : plus d’une heure aux commandes de la plus grande scène du festival marseillais. Mi-mai, il reçoit la lettre lui annonçant qu’il est l’heureux élu. « J’étais tellement content, j’avais envi de pleurer » rigole Raphaël, sans tréma sur les affiches. Voilà comment il se retrouvera le 29 août derrière les platines, devant plus de 15 000 personnes. « Les choses sérieuses commencent » dit-il sans – paradoxalement – se prendre au sérieux. « Je veux juste kiffer ! » lance le musicien, qui mise sur un son « groovy, joyeux, dansant », et sait l’importance de la personnalité de l’artiste dans les chances de succès. Deux de ses morceaux, envoyés au culot à des maisons de production, sont déjà disponibles en ligne (à écouter ici et ici). Son rêve ? « Vivre de ma musique et tourner dans le monde entier. » Son plan B ? « Faire la com’ des grands festivals » répond-il. Avant de corriger : « En fait ça, c’est le plan A. Devenir un grand Dj, ce serait un miracle. » Un miracle auquel il a de plus en plus de raisons de croire.