Edouard Baer présente la saison 2021-2022 du théâtre d’Arles. Il montera sur scène en janvier pour jouer le dernier spectacle qu’il a écrit : « Elucubrations d’un homme soudain frappé par la grâce ». photo R. Boutillier/ville d’Arles

« Ca me touche d’être ici avec vous ce soir, moi qui ai commencé ma vie à Arles au bar chez Virgile« . Edouard Baer, nommé artiste associé en charge de la programmation du théâtre d’Arles, a donné le ton de la soirée, et sans doute de l’esprit qui animera désormais le théâtre, dès les premiers mots de la présentation de la saison 2021-2022, le 8 novembre. Rien à voir avec l’exercice conventionnel et souvent ampoulé de ce genre de soirée. On était hier soir au spectacle, au vrai, avec du rire, notamment grâce aux interventions du comédien Arnaud Aymar, des surprises – une conversation surréaliste au téléphone entre Edouard Baer et Alexandre Astier, qui viendra en juin – et un final bouleversant, quand l’acteur a dit quelques phrases du dernier livre de Romain Gary. Et surtout, l’amour du théâtre, du plaisir de rire ou de pleurer, devant un texte et des acteurs.

Avec le comédien Arnaud Aymar, qui jouera « L’oiseau bleu » le 18 mars.

C’est cet amour, cet engagement que l’artiste, comédien et réalisateur, mais aussi homme de radio et de télévision, veut transmettre dans cette programmation qu’il a conçue avec l’équipe du théâtre, et notamment Ophélie Couailhac, et son agent et complice, Jean-François Gabard. On verra donc, pour cette première saison de retour à une gestion municipale, du théâtre (Médée de Sénèque, Tempest Project de Peter Brook d’après Shakespeare, Georges Dandin de Molière), de la danse (AD-N de Régine Chopinot), du cirque. De jeunes auteurs et interprètes, des artistes reconnus (Clotilde Hesme, Michel Fau, Agnès Jaoui, François-Xavier Demaison…) et des surprises imaginées par Edouard Baer. Ainsi, il invite en juin Alexandre Astier (Kaamelott) pour « une nuit » au programme encore inconnu sur la scène du théâtre antique et prévoit tous les mois « le journal d’Arles ». « Je donnerai la parole à des gens de tous horizons, qui veulent parler, chanter, dire un texte, faire de la musique, explique-t-il. Je les aiderai à être à l’aise en scène« . Le « best-of » de ces « journaux d’Arles » sera présenté le 22 juin sur la scène du théâtre antique.

C’est l’une des nouveautés, en effet, de cette saison à venir : le théâtre d’Arles, c’est bien sûr l’édifice installé boulevard Clémenceau, avec sa belle salle de près de 300 places, mais ce sera aussi le théâtre antique, pour des représentations exceptionnelles aux beaux jours : après le best-of du Journal d’Arles, on pourra y voir Georges Dandin ou le mari confondu le 24 juin, Une nuit avec Alexandre Astier le 26 juin.

Une programmation volontairement éclectique, revendiquée par l’artiste : « comme disait Laurent Terzieff (grand homme de théâtre, décédé en 2010, ndlr), le théâtre, c’est ça et ça : du sérieux et du pas sérieux, du jeune et du moins jeune…. Je rêve de faire venir des gens pour des raisons différentes, pour leur faire découvir des choses. Je rêvais depuis longtemps d’animer un lieu, je le fais aujourd’hui. Faites-moi confiance, venez !« 

Le programme complet est en ligne sur theatre-arles.com

Abonnements : individuel, avec 3 spectacles minimum, permet de bénéficier de tarifs préférentiels sur d’autres spectacles. Abonnement de groupe : pour 8 personnes minimum inscrites pour les trois mêmes spectacles. renseignements ici