En visite sur le port d’Arles, le ministre des transports, Jean-Baptiste Djebbari, a rappelé la volonté du gouvernement de soutenir les modes de transport « qui polluent le moins » comme le fluvial. photo R. Boutillier/ville d’Arles

« Depuis cinq ans, le gouvernement travaille à relancer le transport fluvial et Arles est une belle façon d’illustrer cette volonté » a déclaré le ministre délégué auprès de la Ministre de la transition écologique, chargé des transports, Jean-Baptiste Djebbari, lors de sa visite, le 28 février, du port fluvial d’Arles. Au cours d’un déplacement à Marseille, le Ministre a été accueilli sur le quai Nord du port par Fabienne Ellul, sous-préfète d’Arles, Monica Michel, députée de la 15ème circonscription, Patrick de Carolis, maire d’Arles et président d’ACCM et Stéphane Paglia, président de la Chambre de commerce et d’industrie du Pays d’Arles. Autour d’eux, d’énormes stocks de marchandises, du bois arrivé du Massif Central en partance pour l’Algérie et le Maroc, plusieurs tonnes de pneu broyé à destination d’une cimenterie marocaine, un bateau chargé de blé prêt également au départ, témoignent de l’activité intense de l’infrastructure, gérée par la CCI du Pays d’Arles.

Le maire d’Arles a détaillé auprès du ministre combien il était crucial pour le développement d’Arles de s’appuyer sur les ressources du Rhône. photo R. Boutillier/ville d’Arles.

Idéalement situé au croisement de l’axe nord-sud de l’Europe et du bassin méditerranéen, le port d’Arles offre une accessibilité à tout mode de transport : le fleuve, la mer, le réseau ferré et la route, et a développé une véritable expertise dans l’acheminement de marchandises diverses (bois, céréales, engrais, minéraux bruts, sel de déneigement), de façon dite conventionnelle, c’est-à-dire sans recourir à des containers. L’un des objectifs est d’ailleurs de développer le transport des containers. L’autre axe de développement, comme l’ont souligné le président de la CCI, Stéphane Paglia, et le directeur du Port, Benoît Ponchon, est de positionner l’infrastructure comme un pivot de l’économie circulaire : en développant le transport par le fleuve et le chemin de fer, on diminue la circulation des camions et on participe de la transition écologique et énergétique. Nous recevons de plus en plus de demandes d’entreprises qui souhaitent s’installer à proximité du fleuve. Ainsi QCP2 (recyclage de matières plastiques) a choisi Arles pour le fleuve. »

Une stratégie qui s’inscrit dans la politique détaillée par Jean-Baptiste Djebbari pour rendre les modes de transport par le fer et le fleuve plus compétitifs ; comme notamment la fin du surcoût de la manutention pour le transport fluvial. « Arles a depuis quelques années tourné le dos à son fleuve, notamment à cause d’événements tragiques. Mais la richesse de la ville, c’est son fleuve ! a martelé Patrick de Carolis, le maire d’Arles. Aujourd’hui, nous misons résolument sur le développement économique et touristique engendré par le Rhône car il est indispensable de diversifier les moteurs de l’économie arlésienne. »