Culture / Patrimoine

Une nuit au(x) musée(s) inoubliable !

Publié par Marie-Pierre Garrabos le


C’est une nuit qui a pris des allures de grande fête populaire. Dès 19 heures, le 14 mai, une foule curieuse a envahi les musées d’Arles, pour profiter d’une programmation exceptionnelle, entièrement gratuite. Tant et si bien qu’à l’heure du bilan, les chiffres sont impressionnants : plus de 4000 personnes se sont rendues au Musée départemental Arles antique, plus de 2300 au Museon Arlaten. Luma, qui s’associait pour la première fois à la programmation a aussi reçu un public nombreux tandis que le Musée Réattu et le musée de la Camargue ont connu, eux aussi, une fréquentation plus importante que les années précédentes.

Un succès qui s’explique par la qualité du programme présenté. Partout, des animations, des spectacles, ont permis de découvrir les collections sous un jour nouveau. La vocation pédagogique et le charme bucolique du musée de la Camargue ont été mis en valeur par le travail des enfants de l’école de Gageron autour du triptyque Delta et un concert du Grupo Mosaiko, dont les rythmes d’Amérique du Sud ont enchanté la nuit camarguaise. Au Réattu, les projections lumineuses de l’artiste Jlük ont donné à la cour du Grand Prieuré l’allure d’un décor de théâtre.

Au Museon Arlaten, en écho à l’exposition temporaire « Oui ! Histoires de mariages, 18ème -21ème siècles », le collectif L’Isba a livré des extraits d’oeuvres autour de l’amour, sa naissance, sa fin, tandis que le Philharmonique de la Roquette accompagnait en musique le mariage vu par Buster Keaton.

Au Musée départemental Arles antique, des concerts, un récital de slam, les danseurs hip-hop du chorégraphe Miguel Nosibor, les créations des étudiants de l’école MOPA et la découverte du sarcophage de Prométhée, prêté par le Louvre, ont permis de patienter jusqu’à la nuit et la création originale du Groupe F qui a illuminé les collections et l’architecture du Musée. Un exceptionnel point final à une Nuit pas comme les autres.