Culture / Patrimoine

Le Festival du Dessin lancé en salle d’honneur

Publié par Marie-Pierre Garrabos le


« C’est une grande joie de voir s’installer ce nouvel événement artistique à Arles ! » Patrick de Carolis, le maire d’Arles, a donné le ton de la conférence de presse qui s’est déroulée le mercredi 8 février en salle d’honneur de l’hôtel de ville : enthousiaste et impatient. Autour de Frédéric Pajak, son directeur artistique, mais en l’absence de Vera Michalski, la présidente, toute l’équipe du Festival du Dessin a présenté ce rendez-vous inédit, qui se déroulera du 22 avril au 14 mai. Il déploiera 40 expositions et 1000 dessins à travers quelques-uns des sites patrimoniaux emblématiques d’Arles et chez les grands opérateurs culturels, comme LUMA-Arles, la fondation Vincent Van Gogh-Arles, le Museon Arlaten, Croisière, le site imaginé par Françoise Nyssen et Jean-Paul Capitani.

Le maire d’Arles s’est félicité de la création de cet événement à plus d’un titre : « c’est déjà un événement à résonance nationale, nul doute qu’il va acquérir une résonance internationale d’ici peu. Il conforte l’identité de ville de l’image qu’est Arles – ville de la photo, ville de l’image numérique et désormais de l’image dessinée. C’est enfin une manifestation de plus dans l’année arlésienne, qui permet d’étirer notre saison événementielle et touristique bien en-deçà des mois d’étés. »

Le premier festival consacré au dessin en Europe. Frédéric Pajak, le créateur du festival et lui-même dessinateur, écrivain, éditeur, a esquissé les grands traits de la manifestation, qu’il a conçu avec Vera Michalski, éditrice : « le dessin est le premier langage créatif de l’enfant et il fut aussi le premier geste artistique de l’homme de la Préhistoire. Il s’agit de rendre hommage à ce langage et d’accompagner le public à le (re)découvrir, en étant à la fois très accessible et exigeant. » La programmation s’annonce en effet très riche, éclectique, avec un hommage spécialement rendu à Sempé et l’exposition de 200 de ses dessins, mais aussi la présence d’artistes reconnus comme Alechinski, Wosniak, Vuillemin, Roland Topor, Sécheret. Le festival permettra aussi de découvrir de jeunes talents (comme Adrien Neveu) et de remettre à l’honneur des artistes tombés dans l’oubli. Du dessin d’humour, de presse, des couleurs, du trait noir, de l’encre sépia, de l’aquarelle, des paysages, des portraits vont jalonner les expositions et ce premier voyage dans cet univers artistique particulièrement riche.

De nombreux rendez-vous, rencontres-discussions, un « concert dessiné » au théâtre antique, des ateliers menés avec 10 classes des écoles d’Arles, l’étonnante reconstitution de la classe du « Petit Nicolas » ponctueront les trois semaines de festival. Sous l’amical regard d’un président d’honneur prestigieux, Antoine de Caunes, amateur éclairé de cet art et grand ami de Sempé. Il faut aussi le noter : l’amitié est la bonne fée qui préside aux destinées de ce premier rendez-vous.